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Guinée: L’OMS alerte sur l’ampleur de l’épidémie du virus Ébola

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Lors d’une conférence de presse à Genève, l’Organisation Mondiale de la Santé a tenu a alerté contre la propagation de la fièvre Ebola en Afrique occidentale:  « Il s’agit de l’une des épidémies les plus effrayantes à laquelle nous sommes confrontés », a déclaré Keiji Fukuda, vice- directeur général de l’OMS. Selon lui, cette épidémie pose « plus de défis » que les précentes, depuis la découverte de la maladie en 1976. Le virus, l’un des plus virulents pour l’homme, se transmet à un individu à partir des animaux sauvages et se transmet ensuite d’hommes à hommes par contact avec le sang et les liquides biologiques comme la sueur, la salive, ou le sperme.

Depuis Conakry, en Guinée, Tarik Jasarevic de l’OMS revient sur l’ampleur que prend l’épidémie en Guinée et dans les pays voisins et les moyens déployés sur place pour la combattre.

JOL Press : Pourquoi l’épidémie de virus Ebola pose « plus de défis » que les précédentes épidémies, comme vient de le déclarer l’OMS ?  
 

Tarik Jasarevic: Cette épidémie, officiellement déclarée le 21 mars, a déjà fait plus de 100 morts sur 157 cas recensés. Chaque fois qu’il y a une épidémie d’Ebola, c’est un évènement grave auquel il faut apporter rapidement des réponses. Différentes mesures doivent être mises en place pour contrôler la propagation. L’épidémie d’Ebola actuelle en Guinée présente les mêmes caractéristiques que les autres épidémies auxquelles nous avons fait face dans le passé : à savoir la multiplication de cas dans les zones rurales, et l’implication de rites funéraires dans la propagation du virus.

JOL Press : Comment améliorer les chances de survie des personnes infectées ?
 

Tarik Jasarevic: Les mesures actuellement mise en œuvre concernent essentiellement la prise en charge des patients malades : en effet, même si aucun traitement spécifique n’existe, une prise en charge médicale améliore les chances de survie des malades. Il est également fondamental d’assurer un suivi avec toutes les personnes qui étaient en contact avec les malades pour qu’ils ne développent pas à leur tour le virus.

Autre point important : le contrôle de propagation dans les centres de santé en formant le personnel et en s’assurant que des équipements performants sont disponibles.  Il faut aussi un plan d’alerte efficace : c’est-à-dire que, lorsqu’un cas est détecté, il faut une réponse appropriée de transport, de triage, de laboratoire… Sans oublier l’importance d’une campagne d’information à destination des populations pour qu’ils puissent se protéger.

JOL Press: Y-a-t-il un risque de propagation du virus dans les pays voisins ?  
 

Tarik Jasarevic: Pour l’instant, nous devons rester concentrés sur les localités actuellement touchées par le virus et apporter une réponse à ce niveau-là. C’est très important. Pour cela, un Comité national de crise présidé par les autorités guinéennes, s’est formé en Guinée, à Conakry. Au sein de ce comité, plusieurs commissions – dont l’OMS, la Croix Rouge, MSF, Center for disease control and prevention d’Atlanta aux États-Unis – sont chargés de différents volets mentionnés précédemment.

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