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Iran: indignation contre les brutalités à la prison d’Evine

 
Une centaines  d’agents de sécurité iraniens ont attaqué la section 350 de la prison d’Evine à Téhéran le 17 avril, en s’en prenant sauvagement aux prisonniers politiques sous prétexte qu’ils viennent inspecter les cellules, ont rapporté les militants des droits de l’homme. 
 
Amnesty International a condamné le raid dans un appel pour une action urgente:  » Il semble que les violences ont fait de nombreux blessés parmi les prisonniers, notamment plusieurs ont eu les côtes brisées. Au moins 35 personnes de la section 350 ont été transférées en confinement solitaire à la section 240 de la prison d’Evine. »
 
La section  350 est totalement consacré aux prisonniers politiques, en particulier ceux accusés d’appartenance à l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI-la principale opposition au régime). Parmi les blessés les plus graves, citons : Gholamreza Khossravi Savadjani , Assadollah Hadi , Javad Fouladvand , Assadollah Assadi , Omid Behrouzi , Esmaeil Barzegarei et Emad Bahavar.
 
Selon l’ONU le nombre des exécutions a sérieusement augmenté durant ces derniers mois en Iran. Mais la population iranienne rejette ces pratiques barbares du régime des mollahs jusqu’à l’intérieur des prisons.  En effet, à la suite du transfert en isolement de six prisonniers à la prison de Ghezel-Hessar avant leur exécution, le 20 avril les détenus de la section 2 de cette prison ont protesté et empêché qu’un jeune de 20 ans, Rassoul Talebia, soit transféré lui aussi à l’isolement en prélude à sa pendaison 

Les ONG français

L’ONG français Nouveaux Droits de l’Homme (NDH) a estimé que « les violences exercées contre les prisonniers politiques sans défense est une autre illustration de la détérioration des droits humains en Iran sous la présidence d’Hassan Rohani« . « NDH se joint au Parlement européen pour déplorer la répression grandissante en Iran et enjoindre l’Union Européenne à « intégrer les droits de l’homme dans tous les aspects de ses relations avec l’Iran« , (Résolution adoptée par le PE, le 3 avril 2014). »
 
Le Comité Français pour un Iran Démocratique (CFID – constitué de parlementaires et personnalités français) a pour sa part publié un communiqué dans ce sens: «La France devrait suivre les recommandations du Parlement européen et conditionner ses relations à l’amélioration de la situation des droits de l’homme en Iran. Si le Parlement européen, dans sa résolution du 3 avril dernier, a suggéré que “toute future délégation du Parlement en Iran devrait s’efforcer de rencontrer des membres de l’opposition politique et des militants de la société civile et de rencontrer des prisonniers politiques”,  nous considérons que dans ces conditions, la visite d’une délégation de parlementaires français en Iran, prévue pour les jours à venir, est inacceptable et devrait être annulée.»
 
Le régime iranien exploite les visites de délégations étrangères pour prétendre à la population iranienne que le monde est indifférent à ces pratiques de répression et ne s’intéresse qu’à signer des contrats commerciaux. 
 
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