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Le «Groupe Méditerranée» se penche sur la question de l’immigration

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, invité par son homologue espagnol José Manuel Garcia Margallo, avec des représentants du Groupe Méditerranée, venus de Chypre, de Grèce, d’Italie, de Malte et du Portugal, ont participé récemment à une réunion consacrée à l’immigration.

En présence du secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée, M.Sijilmassi, ils ont exprimé la volonté commune de résoudre la crise migratoire de la rive sud de la Méditerranée en signant une déclaration. A part la coopération renforcée avec des Etats de l’Afrique du nord, le texte indique la nécessité de trouver des moyens financiers supplémentaires.  

Rapatriement immédiat 

La déclaration servira de document de base à la rencontre des présidents des Vingt Huit, les 26 et 27 juin prochains, pendant la réunion du Conseil européen. L’Espagne, obligée d’accueillir des masses d’immigrants venus de Ceuta et Melilla, fut l’initiatrice d’un futur contrat des Etats de transit, au sujet du rapatriement immédiat des nouveaux arrivants. Madrid demande la conduite de milliers de clandestins, originaires de l’Afrique sub-saharienne, vers le Maroc, qui ont déjà réussi à passer la triple barrière de barbelés de quelques mètres qui « décorent » la frontière.

Le Maroc ne s’oppose pas à la proposition, mais exige de l’Espagne que celle-ci supporte les frais de l’opération. Pour le satisfaire, l’UE a déjà accordé en juin dernier, un « partenariat pour la mobilité » en favorisant des hommes d’affaires et étudiants marocains.

Indignation générale

Rabat souligne que l’augmentation des flux migratoires à Ceuta et Melilla est la conséquence de la fermeture maritime vers le Vieux continent. Les clandestins utilisaient les passages d’Andalousie et des Canaris jusqu’au milieu des années 2000. L’idée de la reconduite forcée et momentanée a bien secoué l’opinion publique espagnole.

Des associations et la plupart des ONG demandent la protection de la population en danger en soulignant les droits des étrangers de consulter un avocat avant de quitter le territoire. Ils indiquent que l’aide aux immigrants est garantie par la constitution espagnole.

Pour rester en Europe, certains clandestins attaquent des forces de sécurité qui les arrêtent et les placent dans des centres d’accueil temporaires, ou ils peuvent séjourner assez longtemps. A Ceuta et Melilla, les autorités s’attendent, dans les prochains mois, à voir arriver entre 25 000 et 40 000 sub-Africains.

Selon des responsables marocains, presque 5000 clandestins sont entrés en Espagne, dernièrement. A ce sujet, le secrétaire d’état aux Affaires européennes, Harlem Désir, s’est déplacé à Rome où il s’est entretenu avec Federica Mogherini, ministre des Affaires étrangères et son homologue italien, Sandro Gozi.

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