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L’Inde organise la plus grande élection au monde

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Avec ses 1,3 milliard d’habitants, dont la moitié n’a même pas 25 ans, l’Inde est sans conteste la plus grande démocratie au monde. Lors des élections législatives qui débuteront le 7 avril prochain, ils éliront au suffrage indirect leur nouveau Premier ministre.

Comment se déroule l’élection ?

L’inde est composée de 28 Etats et de 7 territoires. Les Indiens voteront aux prochaines élections pour élire les députés qui les représenteront au Lok Sabha, la chambre basse du Parlement indien (équivalent de notre Assemblée nationale).

Ces députés appartiennent à différents partis formant une alliance. A la fin du seul et unique tour du scrutin, le candidat ayant remporté le plus de voix est élu.

100 millions d’électeurs de plus qu’en 2009

Pour se rendre compte de l’importance de l’élection, le quotidien Times of India s’est amusé à calculer le nombre d’électeurs indiens par rapport aux 5 autres plus grandes démocraties au monde. Le résultat est frappant : avec 815 millions, l’Inde en compte plus que les Etats-Unis, l’Indonésie, le Brésil, la Russie et le Bangladesh réunis.

Cela demande une organisation logistique extrêmement compliquée, d’où l’étalement du scrutin sur plus d’un mois. Car l’Inde n’est pas seulement un grand pays, c’est aussi un pays multiconfessionnel et multiculturel. Certaines régions, comme le Cachemire, requièrent des mesures de sécurité et d’organisation supplémentaires.

Qui sont les candidats ?

Le Premier ministre sortant, Manmohan Singh, a choisi de ne pas se représenter. Sa gouvernance a été marquée par les affaires de corruption et une baisse de la croissance à 5%.

Pour l’Inde, habituée à dépasser les 9% de croissance, c’est une catastrophe compte tenu de sa démographie et du manque d’infrastructures. C’est Rahul Gandhi [aucun lien de parenté avec le Mahatma Gandhi, ndlr] qui prendra sa place de candidat du Parti du Congrès, à la tête de l’Alliance progressiste unie (UPA).

En face, les nationalistes hindous du Bharatiya Janata Party (BJP), de l’Alliance démocratique nationale (NDA), semblent bien partis pour créer la surprise. Ils ont déjà infligé une grosse défaite au Parti du Congrès aux élections régionales de 2013. Mais leur candidat, Narendra Modi, a beaucoup d’opposants.

Ses postures ultra-nationalistes lui sont reprochées, mais c’est surtout son rôle dans les violences au Gujarat qui pose problème. En tant que ministre en chef de l’Etat du Gujarat, beaucoup l’accusent de ne pas être intervenu dans ce conflit, voire de l’avoir approuvé. En 2002, hindous et musulmans s’était affrontés plusieurs semaines, causant la mort de 2 000 personnes.

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