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Manifestation à Nantes: la réunification de la Bretagne se précise

20.04.2014 par La Rédaction
Manifestation à Nantes: la réunification de la Bretagne se précise

Le conseil régional de Bretagne s’est prononcé, le 17 avril, en faveur de la « réunification » de la région administrative avec la Loire-Atlantique, et de la création d’une assemblée de Bretagne. Prenant en compte « les perspectives de modernisation territoriale de la France ouvertes par le président de la République », le conseil régional de Bretagne « acte le fait que ces perspectives ouvrent une opportunité historique en faveur de la réunification de la Bretagne historique ». De quoi s’agit-il dans le détail ? Eléments de réponse avec Christian Troadec, maire divers gauche de Carhaix et un des leaders des Bonnets rouges.

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Des milliers de manifestants sont attendus à Nantes, ce samedi 19 avril. Ils réclament le retour de la Loire-Atlantique dans sa région historique, la Bretagne. L’appel à manifester a été lancé par Jean-François Le Bihan (Bretagne Réunie), Jonathan Guillaume (44=BZH) et Amélie Barrely (Bonnets Rouges Loire-Atlantique) et fait suite aux déclarations de François Hollande qui avait évoqué un redécoupage des régions lors de sa conférence de presse du 14 janvier.

JOL Press : Le conseil régional de Bretagne s’est prononcé en faveur de la « réunification » de la région administrative avec la Loire-Atlantique, et de la création d’une assemblée de Bretagne. Pouvez-vous nous en dire davantage ?

Christian Troadec : Je suis tout à fait favorable à la « réunification » de la Bretagne avec l’intégration de la Loire-Atlantique dans la région administrative. Le conseil régional n’a fait que réitérer un vœu qu’il avait déjà formulé mais c’est toujours intéressant de voir que la position de la région est toujours la même. Aujourd’hui, il appartient, en premier lieu à ceux qui sont au pouvoir en France – le Parti socialiste, le président de la République, le Premier ministre, le gouvernement, l’Assemblée nationale ou encore le Sénat – de mettre en œuvre le processus de « réunification ». Nous sommes donc maintenant en attente de décisions concrètes.

JOL Press : Manuel Valls a proposé une vaste réforme territoriale, avec notamment une réduction de moitié du nombre de régions d’ici à 2017. Cela a dû vous satisfaire ?

Christian Troadec : Oui, cela fait toujours plaisir mais l’histoire nous a appris la prudence. La « réunification » de la Bretagne était déjà une promesse de campagne du candidat François Mitterrand en 1981. Il avait prononcé un grand discours dans lequel il avait dit qu’il fallait opérer une réparation historique en Bretagne. On entend à nouveau un discours qui va dans le bon sens et Manuel Valls nous promet une grande réforme territoriale, mais on pourrait se demander pourquoi cette réforme n’a pas été lancée au lendemain de l’élection de François Hollande en 2012.

On a déjà perdu 40 ans depuis 1969, à l’occasion du référendum sur « le projet de loi relatif à la création de régions et à la rénovation du Sénat » qui a conduit à la démission du président de la République Charles de Gaulle. Et on continue à perdre du temps. Aujourd’hui tous les pays d’Europe se sont dotés de grandes régions et la France reste un pays très centralisé. Cette réforme territoriale semble indispensable si on veut pouvoir faire face aux enjeux de demain.

JOL Press : Que pense la région Pays de la Loire de cette « réunification » ?

Christian Troadec : La région Pays de la Loire est une construction artificielle. Les enjeux ne sont pas les mêmes. Qu’au lendemain de la « réunification » de la Bretagne, les Pays de la Loire se maintiennent ou réfléchissent à se fondre avec d’autres régions, pourquoi pas ?

JOL Press : En cas de « réunification », quelle sera la capitale de Bretagne ? Nantes ou Rennes ?

Christian Troadec : On n’est pas obligé de partir sur un mauvais aménagement du territoire, comme la France le fait depuis 50 ans. On peut réfléchir, entre nous, au sein d’un espace réunifié avec une assemblée, un véritable parlement breton, à un aménagement du territoire qui trouverait un équilibre entre Brest, Rennes, Nantes et le centre de la Bretagne. Il est tout à fait possible de trouver des points d’équilibre en faisant en sorte que tous les territoires et les intérêts des différents territoires de Bretagne soient préservés et respectés.

JOL Press : Pourquoi cette « réunification » est-elle si importante ?

Christian Troadec : Nous défendons avant tout des raisons historiques : Nantes a toujours appartenu à la Bretagne, mais culturellement aussi Nantes est bretonne. Des raisons sociales et économiques aussi nous poussent à défendre la « réunification » : la Bretagne réunifiée compterait quatre millions d’habitants. La région pourrait commencer à peser dans le paysage européen et pourrait dialoguer directement avec des grandes régions comme la Catalogne, le Pays basque, avec des régions italiennes ou écossaises ou à des Länder allemands.

JOL Press : Le collectif 44=Breizh et Bretagne réunie, avec la participation des Bonnets rouges, organisent un rassemblement, ce samedi 19 avril à Nantes, pour la réunification de la Bretagne. Y participerez-vous ?

Christian Troadec : Oui, bien sûr. Ce qui est intéressant c’est de voir aujourd’hui la mobilisation de la Bretagne, des Bretons et de la classe politique puisque des personnalités de sensibilités différentes seront présentes, à l’instar de Jean-Jacques Urvoas (PS), Marc Le Fur (UMP), ou encore François de Rugy (EELV). La question commence à être vraiment prise au sérieux, une fenêtre de tir s’ouvre devant nous qui nous permet d’espérer, aujourd’hui, plus fortement encore une réussite de cette « réunification. Manuel Valls ne pourra pas nous reprocher, par la suite, de n’avoir pas su saisir la balle au bond.

Propos recueillis par Marine Tertrais pour JOL Press

La Rédaction


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