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Marche contre l’austérité: Jean-Luc Mélenchon mobilise

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La nomination de Manuel Valls à Matignon va-t-elle pousser le peuple de gauche dans la rue ce samedi 12 avril ? C’est ce qu’escompte le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon qui considère que l’arrivé du Premier ministre a « beaucoup accéléré la préparation de cette marche depuis une semaine et l’a amplifiée ». Selon lui c’est « un socialiste qui pose problème à tout le monde, à commencer par les socialistes eux-mêmes ».

« Il n’y en a pas beaucoup à qui Martine Aubry a dit ‘si t’es pas content tu peux rester ou si tu restes ici, tache d’être socialiste’. C’est dire qu’il pose problème. Lorsque j’ai dit qu’il était contaminé par les idées de Le Pen, ça a été le hourvari dans le pays et après tout le monde a dit pareil », a-t-il lancé au micro d’RTL, vendredi 11 avril.

Une marche de la gauche de la gauche

« C’est pas la marche à Mélenchon, c’est la marche de presque 200 associations », a expliqué Jean-Luc Mélenchon, en soulignant que « de nombreuses fédérations syndicales », « la gauche des Verts » et « des personnalités » y seront. Et d’ajouter : « Je pense que ce sera un succès, comme d’habitude il sera nié, comme d’habitude il y aura un dossier contre moi, dans la presse ». Le Parti communiste annonçait vendredi 11 avril que « plus de 110 cars des villes de province se dirigeront vers Paris samedi ».

« Il faut comprendre ce qui se passe dans les têtes à gauche, chez les gens qui ont une sensibilité sociale, qui s’intéressent à la vie de leur pays », a-t-il insisté. « Le fameux plan, le pacte de responsabilité a été la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. 30 milliards d’euros de cadeaux au grand patronat, c’est quelque chose de monstrueux dans une période d’austérité comme celle que nous vivons ».

Soutien massif ?

Plus de 200 personnalités ont signé l’appel à manifester « Maintenant ça suffit ! Marchons contre l’austérité pour l’égalité et le partage des richesses » dont l’humoriste Christophe Alévêque, l’artiste Ernest Pignon-Ernest, Mgr Jacques Gaillot, les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, des syndicalistes, Jean-Baptiste Eyraud du DAL (Droit au Logement). « Divers par nos engagements, ensemble, nous voulons construire une dynamique pour une alternative sociale, démocratique, écologique et féministe, fondée sur la solidarité », peut-on lire dans cet appel.

La direction de la CGT n’a cependant pas apporté son soutien à cette marche, bien que plusieurs fédérations et unions CGT ont annoncé qu’elles y participeraient. Chez les Verts (EELV), la direction a adressé une fin de non-recevoir à l’invitation, mais quelques cadres ont lancé un appel à participer à la marche : « Notre présence dans la rue le 12 avril prochain est cohérente avec la décision d’EELV de ne pas participer au gouvernement de Manuel Valls », ont-ils écrit. Et de préciser : « Nous défilerons non pas avec telle ou telle personnalité au verbe haut qui serait devenue infréquentable. Là n’est pas la question. Nous serons dans la rue avec toutes les forces sociales qui ne renoncent pas à une politique de gauche et écologiste pour changer le cap de la France et infléchir celui de l’Europe. »

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