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Ploom: le vaporisateur à tabac qui veut défier la cigarette électronique

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Devant la concurrence des vaporisateurs électroniques, l’industrie du tabac cherche à innover. Le lancement d’une nouvelle génération de cigarettes, baptisée Ploom, vient concurrencer les cigarettes électroniques mais ne les remplace pas.

Du tabac en capsule

Car malgré son aspect, Ploom n’est pas une e-cigarette : il délivre en effet non pas un liquide à base de nicotine mais bien du vrai tabac, rechargé par capsule, à la manière des machines à café Nespresso. À l’instar des cigarettes électroniques, les capsules de tabac une fois chauffées pourront délivrer des vapeurs aux goûts variés.

L’entreprise japonaise Japan Tobacco International, qui commercialise Ploom, mise sur le design futuriste du produit qui ressemble de près à une cigarette électronique quoi que plus esthétique, pour tenter de conserver une part de ce marché florissant. Les capsules de tabac, chauffées et non brûlées – ce qui les rendrait moins nocives pour la santé – sont taxées autant que les paquets de cigarettes traditionnelles, à 80%.

Plus cher que les cigarettes électroniques

Cette nouvelle manière de consommer du tabac, qui vient d’entrer sur le marché français, est vendue 33,90 euros, auxquels il faut ajouter 6 euros pour un pack de douze capsules de tabac, représentant l’équivalent de 24 cigarettes. Une capsule, baptisée « vapods », permet au fumeur de fumer pendant une dizaine de minutes et représente l’équivalent de deux cigarettes. L’objet se recharge lui-même par un branchement USB.

À titre de comparaison, un paquet de 20 cigarettes classiques de la marque Camel, par exemple, est vendu 6,90 euros tandis qu’une recharge de liquide pour e-cigarette est vendue 6 euros – et représente l’équivalent de 7 paquets de cigarettes. Le lancement de Ploom intervient alors qu’une récente étude Xerfi révèle que le chiffres d’affaires du marché des cigarettes électroniques a presque doublé entre 2012 et 2013, passant de 114 à 225 millions d’euros, indiquent Les Echos.

Le risque du « vapotage »

Un succès qui ne fait toujours pas l’unanimité auprès de certains. L’Association américaine pour la recherche sur le cancer vient par exemple de publier une étude suggérant que la cigarette électronique pourrait ne pas être bénigne, après avoir mis en évidence, in vitro, les effets délétères du « vapotage » .

Cette étude « ne préjuge pas de la toxicité de cette pratique chez l’homme », note cependant Le Figaro. « Pour en arriver à sa conclusion, les scientifiques américains se sont en effet concentrés sur des cellules porteuses de mutations génétiques dont la présence est généralement annonciatrice d’un cancer du poumon ».

« Il est possible que la vapeur de cigarette électronique agisse comme un stimulant sur ces cellules très spécifiques », explique le docteur David Planchard, oncologue à l’Institut Gustave-Roussy (Villejuif), au Figaro. « Mais cela ne signifie pas qu’elle soit capable de créer des cellules cancéreuses à partir d’un terrain sain – comme cela se produit avec la fumée de cigarette.»

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