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Prévention routière: invités à leur propre enterrement

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Après les clips « publicitaires » ultraviolents et d’un réalisme affolant, place aux violons et à la fibre émotive. La nouvelle campagne de la prévention routière belge se veut originale, innovante. Elle joue surtout sur la phase post-mortem de l’histoire. Autrement dit, la détresse des familles et proches des défunts, qui ne comprennent pas.

Plusieurs personnes, connues de leur entourage pour conduire trop vite, ont ainsi été invités – sous un prétexte quelconque – à leur propre enterrement. Se succèdent discours d’incompréhension, regrets éternels ou désespoir patent… Le but est de sensibiliser d’une autre manière ceux qui n’ont cure des conseils des autres.

Brice Féron, surpris de se retrouver dans cette situation, a vite compris le message quand il a vu sa mère et sa sœur se lever dans l’assistance. Il avoue d’ailleurs qu’il « n’avait pas retenu la leçon de ses accidents ». Chose désormais faite selon lui : « Je me suis rendu compte de ce que j’aurais pu infliger à mes proches si l’accident et ma mort avaient été réels ».

Déjà visionné plus de 2 millions de fois en quelques jours, le spot publicitaire semble avoir l’impact – du moins médiatique – escompté. Du côté de l’IBSR, on se félicite de ce succès : « Le nombre de vues n’est pas le plus important. Mais d’un autre côté, un film qui n’est vu par personne ne saurait pas produire d’effets ».

Benoît Godart, porte-parole de l’IBSR, précise enfin : « Cette vidéo s’adresse à tout le monde. Mais généralement, les jeunes conducteurs masculins sont plus pressés que les autres ».

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