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Rwanda: retour sur le génocide en dix dates-clés

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6 avril 1994 : Le président rwandais Juvénal Habyarimana, issue de la communauté hutu, meurt à bord de son avion personnel alors qu’il rentre à Kigali, la capitale du Rwanda. Un missile a abattu l’avion du président. 

Deux hypothèses ont notamment été retenues : celles d’une attaque perpétrée par des extrémistes hutus, inquiets de l’évolution des négociations entre le régime et le Front patriotique rwandais (FPR, rébellion à majorité tutsie), et celle d’une attaque lancée par le FPR, adversaire politique et militaire du régime. Commence alors le génocide des Tutsis par des extrémistes hutus qui se solderont par la mort de 800 000 personnes.

23 juin 1994 : L’opération Turquoise est lancée par l’armée française autorisée par l’ONU. La France prend le contrôle d’une partie du territoire rwandais et tente d’imposer une « zone de sécurité » et d’une zone humanitaire pour les réfugiés. Malgré cela, les massacres continuent. L’opération entraîne aussi la fuite de génocidaires et de 2 millions de Hutus au Zaïre [l’actuelle République démocratique du Congo].

4 juillet 1994 : Après trois moins de violences inouïes, Kigali tombe aux mains du FPR.

17 juillet 1994 : Kigali déclare la fin de la guerre. Deux jours plus tard, le Front patriotique du Rwanda forme un nouveau gouvernement d’unité nationale. Pasteur Bizimungu devient Président et Faustin Twagiramungu Premier ministre.

4 octobre 1994. La commission d’experts formée par la résolution 935 du 1er juillet 1994 du Conseil de sécurité de l’ONU conclut qu’il y a eu génocide des Tutsis.

8 novembre 1994 Le Conseil de sécurité institue le TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda) afin de juger les personnes présumées coupables d’actes de génocide ou de crimes contre l’humanité.

15 décembre 1998 Une mission d’information parlementaire française plubie un rapport après 8 mois d’enquête. Elle nie la responsabilité de la France dans le génocide mais reconnaît néanmoins une « erreur globale de stratégie » et des « dysfonctionnements institutionnels » de la France. Le Rwanda accuse de son côté la France d’être « coupable de crimes de génocide ».

24 novembre 2006 Kigali rompt ses relations diplomatiques avec Paris

29 novembre 2009 La France et le Rwanda rétablissent leurs relations diplomatiques. Quelques mois plus tard, en février 2010, le président français Nicolas Sarkozy se rend au Rwanda et reconnaît de « graves erreurs d’appréciation » et « une forme d’aveuglement » de la France et de la communauté internationale lors du génocide.

14 mars 2014 Première condamnation, en France, d’un Rwandais accusé de complicité dans le génocide : Pascal Simbikangwa est condamné à 25 ans de prison.

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