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Après des travaux ultra-onéreux, le musée du 11 Septembre s’ouvre

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Barack et Michelle Obama, Bill et Hilary Clinton, un grand nombre de familles de victimes, de survivants, de pompiers, de policiers… l’inauguration du Musée du 11 septembre s’est déroulée là où 13 ans plutôt se sont effondrées les fameuses Tours Jumelles du World Trade Center. Cet endroit se nomme désormais Ground Zero – Point zéro en français. On y trouve aujourd’hui le mémorial, inauguré à l’occasion des 10 ans de l’attentat, et le musée qui ouvrira ses portes mercredi 21 mai au grand public.

Une construction coûteuse

Critiques, controverses, conflits d’intérêts, les travaux auront duré près de 8 ans et coûté près de 672 millions de dollars pour le mémorial et le musée, soit 973 millions de dollars quand on prend en compte les divers aménagements à leurs abords, tel qu’un parc et ses deux fontaines. Le budget du mémorial ayant été bouclé en 2011 à 510 millions de dollars, ce qui amènerait le coût du musée à quelque 160 millions. A l’origine, le budget total devait être de 494 millions de dollars, une somme depuis longtemps dépassée et qui n’est pas sans susciter de débat à la Big Apple.

Une nouvelle attraction ?

Outre le coût, de nombreuses questions se sont posées afin de savoir ce qui pouvait être mis ou non dans un musée traitant un sujet si frais et si complexe. Restes de victimes non-identifiés, derniers messages laissés par les personnes prises au piège à leur famille…même l’éternel magasin à la fin des musées semble avoir posé problème.

Mais ce qui semble choquer dans la finalité de ce projet, c’est peut-être bien son aspect touristique et économique. Certains se disent notamment dérangés par le fait que des touristes venus du monde entier débarquent sur le lieu, à leurs yeux si significatif, pour prendre des selfies avec le mémorial ou tout objet symbolique, tel qu’ils pourraient le faire devant la meilleure attraction de Disney, la Tour Eiffel ou…une tombe au père Lachaise.

Un Musée pour se rappeler

Pour le maire newyorkais Bill de Blasio, ce musée a été créé pour « les futurs générations […] qui doivent comprendre que ces faits se sont réellement déroulés et ont été terribles, quelque chose qui ne doit jamais se reproduire », selon des propos rapportés par le Figaro. Pour Obama, il s’agit avant tout d’un « lieu sacré de guérison et d’espoir », toujours selon le quotidien.

La richesse du musée : un foisonnement de points de vue

La première exposition se nomme « In memoriam » et rend hommage aux victimes de cet attentat suicide. Pleine de vestiges, de témoignages audio ou vidéo, elle s’attache à rendre compte de la dimension humaine de l’événement. La seconde, « Historia », est quant à elle beaucoup plus neutre, moins émotive et se concentre sur l’aspect historique. En somme, les deux expositions permettent vraiment de découvrir les différents points de vue, certes toujours plus ou moins américains, que l’on peut avoir sur la question.

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