En un an, les dénonciations de violences sexuelles au sein de l’US Army ont bondi de 50%. Ce qui ne veut pas dire que le nombre d’agressions ait autant progressé.
[image:1,l]
Le nombre d’agressions sexuelles dénoncées dans l’armée américaine était de 5 061 en 2013, contre 3 374 l’année précédente – soit une hausse de 50% – selon des chiffres dévoilés jeudi 1er mai par le Pentagone. Dans leur rapport annuel, les autorités militaires attribuent cette forte progression à « une confiance accrue dans le système de réponse du département de la Défense », et non à une augmentation du phénomène.
Près d’un quart des victimes ont subi un viol (défini en droit comme tout acte de pénétration sexuelle). Les autres ont subi des attouchements et/ou une agression sexuelle. 71% des auteurs identifiés d’agressions sexuelles sont poursuivis devant une cour martiale, les autres faisant l’objet de mesures administratives, rapporte Le Monde.
Plus de trois militaires sur 1 000 ont rapporté avoir été un jour victimes d’agression sexuelle. Ce chiffre cache une importante différence entre les sexes : 19 femmes sur 1 000 ont rapporté avoir été victimes d’un tel acte contre 0,7 homme. Les hommes victimes représentent 14% des faits dénoncés, un chiffre qui ne représente pas l’ampleur du phénomène, a reconnu le secrétaire à la Défense Chuck Hagel.
Les Etats-Unis ne sont pas un cas isolé. Mi-avril, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé un plan de lutte contre le harcèlement et les agressions sexuelles au sein de l’armée française. Cette mesure fait suite à la publication, en mars, d’un livre-enquête intitulé La guerre invisible, dénonçant les violences faites aux femmes militaires.