Après une campagne marquée par les accusations et les insultes entre les deux principaux candidats, les Colombiens sont appelés à voter pour leur nouveau président.
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Les Colombiens sont en majorité hostiles aux FARC mais divisés sur la manière de régler le problème. Crédit : Shutterstock
Ce dimanche 25 mai, la Colombie doit choisir son nouveau président. Beaucoup se disent dégoûtés par la tournure de la campagne qui a virée au pugilat entre Juan Manuel Santos, le président sortant, et Oscar Ivan Zuluaga.
La paix avec les FARC
Les deux hommes se connaissent bien : ils faisaient tous les deux partie du gouvernement de l’ancien président Alvaro Uribe. Ce dernier s’est toujours proclamé en faveur de la guerre contre les FARC et rejeté les propositions de négociations pour la paix. En tant que ministre de la Défense, le président actuel Santos a appliqué à la lettre les consignes d’Uribe. Mais dès qu’il est arrivé au pouvoir, il a changé de stratégie pour entamer des discussions de paix avec les FARC, ce qui a été vécu comme une trahison par Uribe et Zuluaga.
Un concours d’accusations
La campagne a donc été très tendue entre les deux candidats de droite, même si le président sortant était largement favori dans les sondages. Tout s’est accéléré il y a quelques semaines, quand Uribe a accusé Santos d’avoir reçu 2 millions de dollars de la mafia. Même s’il n’y a aucune preuve, les deux camps se sont copieusement insultés et accusés mutuellement de corruption et de mensonge.
Le 18 mai dernier, la presse colombienne diffusait une vidéo qui a fait l’effet d’une bombe. On y voit Zuluaga discuter avec Andres Sepulveda, un hacker arrêté quelques jours plus tôt sur des accusations d’espionnage dans le but de faire échouer les négociations avec les FARC. Problème, en plus de cet élément, Zuluaga a nié connaître Sepulveda, lui faisant perdre toute crédibilité.
Les Colombiens pris en otage
C’est donc indécis et quelque peu atterrés que les Colombiens iront voter dimanche. Car les trois autres candidats, tous de gauche, sont très loin derrière dans les sondages. Au dessus de tout ça, les FARC observent, prêt à reprendre la guérilla ou les négociations selon le résultat.