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Comment la torture a-t-elle évolué au cours de l’Histoire ?

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La torture est loin d’avoir disparu. Crédits : Shutterstock

De nos jours, plus d’une centaine d’États continuent de pratiquer la torture selon Amnesty International. Un chiffre qui fait froid dans le dos à une époque où elle est condamnée officiellement presque partout.

Les premières traces de torture remontent à l’Antiquité. Les victimes sont principalement des esclaves, considérés comme totalement inférieurs, et les étrangers.

De l’Antiquité à nos jours

Les preuves ont été découvertes dans des textes de lois Egyptiens ou Chinois. Ils justifiaient sa pratique par un argument toujours utilisé des milliers d’années plus tard : la défense du pouvoir ou de l’autorité.

C’est au XIIème siècle que la torture est véritablement officialisée en Europe par l’Eglise. Cette période, considérée comme très sombre et le sommet de l’obscurantisme religieux, verra des milliers de victimes de l’Inquisition mourir sous la torture parce qu’ils étaient considérés comme hérétiques. En France, le système judiciaire va même l’appliquer de manière systématique dans ses procédures.

Peu importe si le suspect avoue son crime, il sera torturé pour savoir s’il avait des complices qui l’ont aidé, ou s’il était responsable d’autres méfaits pour lesquels il n’a pas été arrêté.

L’influence des Lumières

Il faut véritablement attendre le XVIIIème siècle et les Lumières pour que le changement des mentalités s’opère et que l’Europe commence, pays par pays, à abolir la torture.

Mais les nombreux conflits du XIXème siècle la feront revenir malgré son illégalité.

Au XXème siècle, les guerres et l’émergence de nombreux régimes dictatoriaux ont été les principales causes de sa pratique. L’apparition des services de renseignements spécialisés est bien sûr un facteur essentiel pour comprendre l’évolution actuelle de la torture.

Beaucoup de pays, comme les États-Unis, contournent les conventions internationales interdisant la torture en utilisant de nouvelles méthodes. Le simulacre de noyade (« waterboarding ») ou encore la privation de sommeil en font partie.

La morale et les grands principes demeurent rarement intacts quand il s’agit de faire parler quelqu’un à tout prix.

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