Les sélectionneurs ont tous communiqué leurs joueurs pour la 20e édition de la Coupe du Monde. L’occasion pour JOL Press de se pencher sur chaque groupe de qualifications, évaluer les favoris et peser les chances des outsiders. On se tourne aujourd’hui vers le groupe D, premier « groupe de la mort » de la compétition.
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La Squaddra Azzura, vainqueur en 2006, aura pour objectif de retrouver la phase finale après son échec en Afrique du Sud. (shutterstock.com)
Suite du tour d’horizon des groupes qualificatifs pour la phase finale du championnat du monde. Une grande nation du football ne verra pas les huitièmes de finale dans ce groupe D qui comprend notamment l’Angleterre, l’Italie et l’Uruguay.
Du spectacle et une désillusion
C’est désormais une tradition des années 2000 en Coupe du monde ; un tirage capricieux qui accouche d’un (voire deux) groupe(s) extrêmement relevé(s). Il est pourtant difficile de faire mieux que ce groupe D : à eux trois, Angleterre, Italie et Uruguay cumulent 7 trophées Jules Rimet (4 pour l’Italie, 2 pour l’Uruguay, 1 pour l’Angleterre).
Le premier choc du groupe D se tiendra dans le stade controversé de Manaus dans la forêt amazonienne et mettra aux prises les deux mastodontes que sont l’Italie et l’Angleterre ; un remake du quart de finale de l’Euro 2012, qui avait vu la Squaddra s’imposer aux tirs aux buts. Un premier match couperet pour deux équipes plutôt similaires : Cesare Prandelli et Roy Hodgson ont tous deux choisi d’emmener un groupe jeune au Brésil, malgré quelques vieux briscards (Gerrard, Lampard ; Pirlo, Buffon). Les Azzuri arriveront cependant en terres brésiliennes en grande confiance, forts de leur finale à l’Euro 2012, perdue face à l’ogre espagnol.
Les Anglais vivront ce vingtième championnat du monde avec moins de pression que les éditions précedentes. Ils n’ont plus atteint les demi-finales depuis 1990 et leur effectif, résolument jeune, paraît parfois tendre, notamment en défense. Si bien que le ministère de l’Intérieur britannique, dans un communiqué visant à estimer les retombées économiques de la compétition, déclarait que sa propre équipe n’irait vraisemblablement « pas très loin »… Une aubaine pour les hommes de Roy Hodgson, souvent dévorés par l’attente de leurs supporters lors des récents tournois internationaux.
Tant de choses à dire sur ces deux équipes qu’on en oublierait presque l’autre favori : l’Uruguay. Et il semble que l’on a gardé le meilleur pour la fin : la sélection d’Oscar Tabarez, demi-finaliste en Afrique du Sud et vainqueur de la Copa América 2011, revient en force dans le paysage mondial après sa domination précoce en Coupe du Monde (deux victoires en 1930 et 1950). La Celeste comptera sur ses deux attaquants superstars Edinson Cavani et Luis Suarez pour se frayer une route vers les huitièmes de finale. Les Uruguayens auront l’avantage de commencer la compétition face au Costa Rica, petit poucet du groupe D.
Les coéquipiers de l’ancien Lorientais Joel Campbell, sauf miracle, ne dépasseront pas la phase de groupe. L’effectif des Ticos, volontaire mais limité, devra se démener pour créer un exploit retentissant ; eux qui n’ont atteint qu’une seule fois les huitièmes de finale, en 1990. Les Costariciens pourront cependant jouer un rôle déterminant : dans ce groupe D où chaque point, voire chaque but aura une importance cruciale, l’équipe qui ne parviendra pas à les vaincre risque de quitter le Brésil prématurement.
Les grands joueurs
Angleterre: Rooney, Gerrard, Sturridge, Hart
Costa Rica: Campbell
Italie: Buffon, Balotelli, Pirlo, De Rossi
Uruguay: Cavani, Suarez, Forlan
Les pépites :
Angleterre: Shaw, Barkley, Wilshere, Sterling
Costa Rica: Hernandez, Rodriguez
Italie: Verrati, Destro, Insigne
Uruguay : Ramirez, Cacéres
Le programme
Samedi 14 juin à 21h : Uruguay-Costa-Rica (Fortaleza)
Dimanche 15 juin à 00h : Angleterre-Italie (Manaus)
Jeudi 19 juin à 21h : Uruguay-Angleterre (Sao Paulo)
Vendredi 20 juin à 18h : Italie-Costa-Rica (Recife)
Mardi 24 juin à 18h : Costa-Rica-Angleterre (Belo Horizonte)
Mardi 24 juin à 18h : Italie-Uruguay (Natal)
* Notre focus sur le Groupe A, notre focus sur le Groupe B, notre focus sur le Groupe C
Un article d’Hugo Bruchet pour JOL Press