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Front national: Marine Le Pen en quête de soutiens au Parlement européen

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Les eurosceptiques seront-ils convaincus par Marine Le Pen ? (shutterstock.com)

Pour que la victoire du Front national aux européennes soit parfaite, Marine le Pen souhaiterait fédérer autour d’elle un groupe au Parlement européen constitué de différents députés eurosceptiques. Pour cela il lui faut convaincre au moins 25 eurodéputés issus de sept pays différents, ainsi que l’exigent les règles du Parlement. Les groupes doivent être formés avant le 24 juin s’ils veulent obtenir des postes d’influence, c’est pourquoi la présidente du FN n’a pas souhaité perdre de temps et s’est rendue mercredi 28 mai à Bruxelles.

Importance d’un groupe au Parlement européen

Au Parlement, les eurodéputés ne se regroupent pas par nationalité, les places attribuées sont déterminées en fonction de l’appartenance politique des députés, de gauche à droite, après accord des présidents de groupe. S’il est interdit d’adhérer à plusieurs groupes politiques, certains députés n’appartiennent à aucun groupe politique et dans ce cas, ils font partie des non-inscrits. Il est important pour les eurodéputés de constituer des groupes puisqu’ils peuvent ainsi déposer des motions de résolutions ainsi que des amendements qui doivent être votés. Par ailleurs, un groupe bénéficie de moyens accrus (collaborateurs, bureaux, secrétariat, communication, etc.), mais aussi d’un temps de parole supplémentaire.

Combien de groupes au Parlement à Bruxelles ?

Il y a actuellement sept groupes politiques au Parlement européen : le groupe du Parti populaire européen, celui de l’Alliance Progressiste des Socialistes & Démocrates, celui de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe, le groupe des Verts/Alliance libre européenne, les Conservateurs et Réformistes européens, le groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique et Europe de la liberté et de la démocratie.

Les eurosceptiques convaincus par Marine Le Pen

Si la présidente du FN a d’ores et déjà exclu de s’allier avec les partis d’extrême droite grec Aube Dorée, hongrois du Jobbik, et bulgare Ataka, elle peut déjà compter sur le VPÖ autrichien, le Vlaams Belang belge, qui n’a obtenu qu’un seul siège, la ligue du Nord italienne et le PVV hollandais. Mais cela ne suffira pas. « Il y a toute une série de mouvements qui à mon avis sont intéressés à participer à une grande force politique dont le but est encore une fois d’empêcher toute nouvelle avancée de l’Europe fédérale », a-t-elle assuré mardi 27 mai sur BFM TV et RMC.

Les eurosceptiques qui ne veulent pas faire alliance avec Marine Le Pen

La formation eurosceptique britannique UKIP n’a pas souhaité faire alliance avec le FN au Parlement européen, jugeant le parti de Marine Le Pen raciste et antisémite : « Je ne veux pas être impoli envers Marine Le Pen, ce n’est pas nécessaire, mais je ne pense pas que son parti fasse partie de notre famille politique », déclarait vendredi Nigel Farage à Reuters. Le Parti des vrais Finlandais (12,8%), le Parti populaire danois (arrivé en tête avec 23,1%) et le nouveau parti europhobe Alternative pour l’Allemagne (6,5%) ont eux aussi refusé la main tendue de la présidente du FN.

Ceux que Marine Le Pen espère convaincre

Pour réussir à former son groupe, Marine Le Pen souhaite donc convaincre les démocrates suédois qui ont réalisé un bon score (9,7%) et qui pourraient apporter deux élus de plus au groupe. Les Lituaniens d’Ordre et justice (14,27%), représentés eux aussi par deux élus, pourraient aussi être tentés de rejoindre le groupe. Autre piste : le Congrès de la Nouvelle droite polonais (KNP), fondé en 2011 qui a remporté ses quatre premiers eurodéputés, le 25 mai dernier.

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