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Fukushima: un mur de glace pour contenir l’eau radioactive

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Depuis l’accident en mars 2011 dans la centrale de Fukushima, 435 000 mètres cubes d’eau contaminée sont stockés dans de gigantesques réservoirs (Photo: Nuclear Regulatory Commission / flickr-cc)

 
L’idée est digne de la série fantastique «Game of Thrones». Pour freiner l’écoulement d’eau radioactive dans le sous-sol du site de Fukushima Daiichi, la société Tepco (exploitante de la centrale accidentée) va construire un «mur de glace» souterrain. Le projet a été avalisé lundi 26 mai par l’Autorité de sûreté nucléaire japonaise. Les travaux, financés par le gouvernement nippon, pourraient débuter dès le mois de juin.

Concrètement, il s’agit de bâtir une tranchée longue de 1,5 kilomètre tout autour de la centrale. Un liquide réfrigérant sera ensuite injecté en permanence dans des canalisations pour bloquer les fuites d’eau radioactive. Il y a urgence : 400 tonnes d’eau saine venues des collines voisines passent chaque jour sous la centrale et se mélangent à l’eau polluée utilisée pour refroidir les réacteurs. Ce qui provoque une accumulation d’eau souillée.

Plus de 435 000 mètres cubes d’eau contaminée sont aujourd’hui stockés dans plus d’un millier de gigantesques réservoirs montés à la hâte dans le complexe atomique. Tepco continue d’en faire installer entre 20 et 40 par mois pour tenter de suivre le rythme, explique l’AFP. Un volume de l’ordre de 800 000 mètres cubes est attendu d’ici la fin 2015, précise Le Figaro.

En septembre dernier, le coût de ce «mur de glace» avait été estimé à 32 milliards de yens (245 millions d’euros), rappelle le site des Echos. Ce problème d’eau est le plus difficile qu’ait actuellement à gérer la compagnie d’électricité. Un problème qui inquiète vivement la communauté internationale en raison des risques de pollution de l’océan Pacifique voisin.

En attendant que le mur soit construit, Tepco a commencé à pomper l’eau souterraine en amont, avant qu’elle ne passe sous la centrale. Cette eau a ensuite été analysée et 561 tonnes ont été rejetées dans l’océan mercredi 21 mai. La contamination en césium ne dépassait pas 1 becquerel par litre (le seuil accepté étant de 60 Bq/l), détaille Le Monde. 

Un moindre mal ?

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