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Hongrie: le parti d’extrême droite Jobbik, deuxième force du pays?

22.05.2014 par La Rédaction

Entretien avec Samuel Carcanague, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), spécialiste de l’Europe centrale et orientale.

Crédité de près de 20% des voix, le Mouvement pour une meilleure Hongrie (Jobbik), antisémite et anti-Roms, grignote l’électorat de la droite conservatrice en jouant la carte nationaliste.

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Les membres du Jobbik réclament notamment une «Hongrie aux Hongrois» (Photo: Shutterstock.com)

 
 
JOL Press : Les Hongrois s’intéressent-ils à ces élections européennes ? A quel niveau de mobilisation s’attend-on ?
 

Samuel Carcanague : Ce scrutin a lieu peu de temps après les législatives du 6 avril. Du coup, l’intérêt des Hongrois pour ces élections européennes est assez faible. Le taux de participation était de 38,5% en 2004 et de 36,3% en 2009. Il ne sera sans doute pas supérieur cette année.

La campagne est assez calme et il n’y a pas de réel débat entre les partis, qui mènent des campagnes parallèles. Le Fidesz, le parti conservateur du Premier ministre Viktor Orbán, s’en tient à son programme élaboré pour les législatives. La formation d’extrême droite Jobbik a aussi tendance à se reposer sur son argumentaire anti-européen développé ces dernières années.

JOL Press : Quels sont les thèmes qui occupent les débats ? 
 

Samuel Carcanague : La question des terres est au centre des préoccupations. Le Parlement hongrois a adopté en juin 2013 une loi sur les terrains agricoles, qui impose des restrictions aux étrangers pour l’acquisition foncière. L’Union européenne a lancé une procédure pour vérifier si ce texte est compatible avec les règlements communautaires.

Le Jobbik surfe sur ce thème nationaliste et réclame notamment une «Hongrie aux Hongrois». Le Fidesz, pourtant considéré comme pro-européen, a un discours et un rapport ambigus avec l’Europe : d’un côté, il affirme que l’appartenance à l’UE est une bonne chose et, d’un autre côté, il brode un discours, parfois violent, autour du thème de l’indépendance hongroise qui serait remise en cause par l’Union européenne.

L’opinion publique hongroise n’est pas spécialement eurosceptique. Elle tire même un bilan plutôt positif de ses 10 ans d’adhésion à l’Europe. Les Hongrois ont largement bénéficié des fonds d’aide européens, ils savent ce qu’ils doivent à l’Union européenne. 

JOL Press : A quels résultats s’attend-on ? 
 

Samuel Carcanague : Le Fidesz est en tête, il est crédité de 50% des intentions de vote (les législatives du 6 avril avaient largement confirmé Viktor Orbán à la tête du gouvernement). Le Jobbik et le Parti socialiste (MSZP) sont au coude-à-coude. D’après les derniers sondages, la formation d’extrême droite devrait remporter presque 18% des voix, devant la gauche à 15,5%, soit respectivement 4 et 3 sièges.

JOL Press : Comment expliquer l’ascension du Jobbik ? 
 

Samuel Carcanague : D’abord, les socialistes se sont totalement discrédités lorsqu’ils étaient au pouvoir, entre 2002 et 2010 (scandales de corruption, mauvaise gestion économique du pays etc.). La faillite de la gauche a profité à l’extrême droite, qui n’a cessé d’améliorer ses scores depuis (14,77% aux européennes de 2009, 16,67% aux législatives de 2010).

D’autre part, pour récupérer les voix du Jobbik, le Fidesz a musclé son discours et repris des thèmes jusqu’ici réservés à la droite de la droite. Ce qui a contribué à une banalisation de l’extrême droite. Enfin, le Jobbik, ouvertement raciste et antisémite, a cherché à polir son image lors des dernières élections législatives. Le parti est ainsi parvenu à attirer des déçus du Fidesz.

Propos recueillis par Marie Slavicek pour JOL Press

La Rédaction


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