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Le film sur DSK disponible sur la Croisette, sur Internet, pas au cinéma…

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Dans le film, Gérard Depardieu porte la fameuse robe de chambre tant raillée par les guignols… (Crédit : Shutterstock)

« Ce film est inspiré d’une affaire judiciaire dont les phases publiques ont été filmées, retransmises et commentées par les médias du monde entier. Mais les personnages du film et les séquences les représentant dans leur vie privée relève de la fiction », prévient un carton au début du teaser, comme complice de son réalisateur et de ses producteurs.

De son nom, Welcome To New York, le petit dernier de Ferrara retrace la chute de l’ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn en 2011. 3 ans et 3 jours après l’arrestation de celui qui a « failli » devenir Président français, le film sort sur internet et uniquement sur internet.

Gérard Depardieu y porte la fameuse robe de chambre tant raillée par les guignols de DSK, «parce [qu’il] ne l’aime pas… donc [il l’a fait]», si l’on reprend ses propres dires. Anne Sinclair est quant à elle interprétée par Jacqueline Bisset, après qu’Isabelle Adjani eut renoncé a participé au film en février 2013.

Welcome To New York ne sortira donc jamais au cinéma. En revanche, il est disponible à partir du samedi 17 mai, sur les sites de VOD  (Vidéo à la Demande) pour 7 euros. Un film non-diffusé en salle ne pouvant être sélectionné, le film, pourtant partit favori, ne compte pas parmi les Officiels du Festival de Cannes qui a débuté ce mercredi 14 mai. Il sera tout de même présent sur la Croisette, en projection Hors Compétition.

Une production antisystème

« En France on n’arrive pas à parler de notre histoire présente », déplorait Vincent Maraval, l’un des deux coproducteurs du film avec  Brahim Chioua, au Journal du Dimanche, ce 12 mai.

Les deux compères ont donc choisi de casser les barrières de l’industrie du cinéma français en proposant un biopic d’actu et une diffusion originale…du moins pour la France.

Les financements états-uniens qui ont été choisis pour produire le film après le coup de gueule de Vincent Maraval en décembre 2012, dans lequel il critiquait le système de financement des productions français où les chaînes de télévision et l’Etat jouent un grand rôle, a finalement permis la sortie uniquement en VOD. La case cinéma aurait en effet été obligatoire en cas de financement « français». De même, et ce pour la sauvegarde du 7ème art, la « chronologie des médias » aurait condamné les distributeurs du film, alors diffusé au cinéma, à attendre 4 mois avant toute sortie vidéo (VOD, DVD,…).

Le projet semble prometteur si l’on s’en réfère au constat établi sur  4h 44, Dernier jour sur Terre, le dernier film de Ferrara. Le film aurait fait 3 millions de vues sur YouTube, pour seulement 20 000 entrées au cinéma.

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