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Les chiffres-clés pour comprendre la crise humanitaire en Centrafrique

02.05.2014 par La Rédaction
Les chiffres-clés pour comprendre la crise humanitaire en Centrafrique

La Centrafrique a connu ces derniers jours plusieurs attaques menées contre des travailleurs humanitaires ou des déplacés centrafricains. Un hôpital a été touché samedi dernier, et un convoi de déplacés a été l’objet d’une attaque à la grenade en début de semaine. La situation humanitaire est plus que préoccupante dans le pays, alors que les exactions continuent entre les différentes milices, sur fond de conflit politique et confessionnel. Retour, en quelques chiffres-clés, sur cette crise qui a déjà poussé 600 000 personnes à fuir leurs habitations.

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4,5 millions d’habitants

La Centrafrique, pays composé de multiples ethnies (Gbayas, Bandas, Peuls, Sangos, Manzas…) compte environ 4,5 millions d’habitants dont 40% ont moins de quatorze ans. Une population jeune qui subit de plein fouet la crise politique et humanitaire actuelle. Plus d’un millier de Centrafricains sont morts pendant le seul mois de décembre 2013.

85% de chrétiens, 15% de musulmans

Officiellement, la population centrafricaine est composée à 85% de chrétiens et 15% de musulmans. « Ces référents sont trompeurs. Les appartenances ethniques et religieuses sont instrumentalisées par le politique et conduisent à des alliances au sein de coalitions hétérogènes », rappelle néanmoins Philippe Hugon, directeur de recherches à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), en charge de l’Afrique.

Les tensions qui durent depuis plus d’un an entre les anti-Balaka (milice à majorité chrétienne) et les rebelles de l’ex-Séléka (à majorité musulmane) ne sont ainsi pas exclusivement d’ordre confessionnel.

Sur le terrain, la situation est plus nuancée : « au sein des Centrafricains, il n’existe pas réellement de clivage profond entre ethnies ou entre religions », explique à JOL Press Sylvain Demangho, président du Collectif des Centrafricains de France. Les deux groupes rassemblent surtout des éléments partisans ou hostiles à l’ancien président Michel Djotodia, arrivé au pouvoir en mars 2013.

Une extrême pauvreté

La Centrafrique a un PIB par habitant équivalent à 800 dollars US par an (contre 36 000 dollars pour la France).

« Près de 80% de la population vit dans une extrême pauvreté, et c’est cette extrême pauvreté qui pousse parfois les gens à prendre les armes pour résoudre des questions politiques » indique M. Demangho. « Le terreau sur lequel s’est développé le conflit centrafricain est le terreau de la pauvreté et de la misère », explique-t-il.

La hausse de l’insécurité a de ce fait eu des conséquences dramatiques sur l’économie du pays. « Certains éléments vitaux de son économie, notamment les musulmans tchadiens mais également maliens et autres, installés depuis plusieurs générations [et qui tenaient souvent les petits commerces traditionnels, ndlr] ont été obligés de fuir la Centrafrique », note Philippe Hugon.

Un taux de mortalité infantile de 95‰

Avec une espérance de vie inférieure à 50 ans et un taux d’alphabétisation de 55%, la Centrafrique est classée 180 sur 187 pays concernant son indice de développement humain (IDH) en 2013. La mortalité infantile est également importante en Centrafrique (de l’ordre de 95 pour 1000, contre 3 pour 1000 en France).

« Les taux de mortalité dans plusieurs régions de la RCA sont la conséquence d’épidémies saisonnières, d’une économie en panne, ainsi que des conflits, déplacements de populations et d’un système de santé très faible », notait Médecins sans frontières (MSF) en 2011.

« La cause principale de mortalité en Centrafrique est la malaria », indique Tarak Bach Bouab, conseiller humanitaire pour MSF à JOL Press, rappelant que la saison des pluies commence, et qu’un pic de malaria devrait arriver dans les prochains mois. L’instabilité dans le pays provoque également une insécurité alimentaire grandissante, et les travailleurs humanitaires dénombrent davantage de cas de malnutrition aigüe, particulièrement chez les enfants, note M. Bach Bouab.

600 000 déplacés internes

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dénombre actuellement plus de 600 000 déplacés internes en République centrafricaine. Des dizaines de milliers d’autres Centrafricains ont traversé la frontière pour rejoindre les pays voisins, notamment le Tchad et le Cameroun.

« Il y a des réfugiés pourchassés qui se retrouvent dans des camps tchadiens et qui supposent de l’aide humanitaire. Mais il y a également des membres tchadiens de l’ex-Séléka en Centrafrique qui reviennent au Tchad avec des armes », indique Philippe Hugon, qui estime ainsi que « le Tchad risque de subir les conséquences du chaos centrafricain ».

Environ 15 000 musulmans, qui ont fui leurs habitations pour rejoindre principalement les régions du nord-est du pays, davantage islamisées, seraient aussi menacés par des miliciens anti-balaka, toujours selon le HCR. Lundi 28 avril, un convoi humanitaire transportant 1300 musulmans a ainsi été l’objet d’une attaque provoquant la mort de deux personnes.

La Rédaction


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