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Les grands absents du Mondial

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Le Brésil, Coupe du Monde oblige, aura le droit à sa flopée de superstars mondiales du ballon rond. Chaque joueur de la planète rêve de participer au moins une fois à la compétition reine, qui se tiendra cet été dans le pays roi. Mais seules 32 équipes ont validé leur billet pour l’Amérique du Sud, et elles ne pourront pas emmener tout le monde… Blessés, oubliés ou pas qualifiés, retour sur les grands noms qui ne goûteront pas au Mondial carioca.

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Gareth Bale, en passe de remporter la Ligue des Champions avec le Real Madrid, n’est pas parvenu à emmener le Pays de Galles au Mondial 2014. (shutterstock.com)

Ronaldo, Messi, Neymar, Rooney, Iniesta, Ribéry… La crème de la crème a pris rendez-vous le 12 juin dans la contrée auriverde pour en découdre et emmener sa nation vers la victoire finale. Mais si la majorité du gratin mondial répondra présent à l’appel brésilien, certaines grosses pointures, pour diverses raisons, ne seront pas de l’aventure.

Ils n’ont pas réussi à qualifier leur sélection

19 novembre 2013, Solna, Suède : à l’issue d’un match palpitant où il inscrira un doublé, Zlatan Ibrahimovic et les siens s’inclinent 3-2 à domicile et laissent filer le Portugal à la Coupe du Monde. A 32 ans, le géant du PSG ne disputera vraisemblablement jamais la compétition reine… Déçu et amer dans un premier temps, il se rendra tout de même au Brésil cet été, mais en tant que simple spectateur.

C’est la cruauté du championnat du monde : d’illustres individualités n’ont jamais participé à la moindre rencontre, la faute notamment à une sélection nationale trop faible : Di Stefano, Best, Abedi Pelé, Cantona ou Giggs arrivent en tête de cette liste des maudits. Gareth Bale, compatriote de « Giggsy », est l’autre grand absent du Mondial. Deuxième joueur le plus cher de l’histoire derrière Cristiano Ronaldo, il n’a pourtant pas démerité avec son coéquipier Aaron Ramsey. Les Gallois ont fini cinquièmes de leur groupe qualificatif, et devront encore attendre avant de participer au second Mondial de leur histoire.

Ils sont eux aussi restés bloqués en qualification : Alaba (Autriche), Lewandowski et Blaszczykowski (Pologne),  Cech (République Tchèque), Hamsik (Slovaquie), Aubaméyang (Gabon).

Ils ont dû déclarer forfait

Le fantôme de Djibril Cissé rôdait sur le Vélodrome samedi soir dernier. Et il a chapardé le portier olympien : ce dernier s’est blessé au cou après un choc avec Yatabaré. Steve Mandanda ne partira pas au Mondial avec les Bleus et se voit remplacer dans les 23 par Stéphane Ruffier. Une blessure terrible quand on sait que, depuis qu’il a signé à l’OM, l’ancien Havrais n’avait manqué que deux petits matchs pour problèmes physiques…

Les Three Lions britanniques devront quant à eux faire sans Théo Walcott. Le plus jeune international de l’histoire de la sélection anglaise se remet encore d’une rupture des ligaments. Révélation de Premier League avec Aston Villa cette saison, l’attaquant Christian Benteke souffre d’une rupture du tendon d’Achille survenue à l’entraînement ; un vrai coup dur pour les Diables Rouges belges. Enfin, la Colombie attend dans l’anxiété de connaître l’état de forme de son buteur vedette Radamel Falcao. Il devrait briser son silence en fin de semaine.

Autres blessés potentiels : Badstuber et Gundögan (Allemagne) ; Alcanthara (Esgagne), Strootman (Hollande), Oscar (Brésil), Mandzukic (Croatie).

Ils n’ont pas été appelés par leur sélectionneur

On arrive à la catégorie des vilains petits canards : ceux dont le pays s’est qualifié, qui ne sont pas blessés, mais dont on a décidé de se passer. Certains sélectionneurs doivent composer avec un vivier de joueurs parfois très dense et ne peuvent évidemment pas emmener tout le monde. La France a eu son cas d’école avec Samir Nasri (liste des 30 : les concernés réagissent sur Twitter). Le milieu de Manchester City n’a jamais réussi à s’intégrer dans le groupe France et a véhiculé son amour du maillot bleu. Hormis la polémique engendrée par sa petite amie, la non-sélection de Nasri paraît logique dans une philosophie de groupe, mais beaucoup moins dans une philosophie individuelle.

D’autres « oublis » ont fait débat : celui de Carlos Tévez (Argentine) qui a réalisé une saison record avec la Juventus de Turin, Quaresma (Portugal) dont le cas ressemble à celui de Nasri, ou encore Kaka et Ronaldinho (Brésil). Un temps prodiges et vainqueurs d’un Ballon d’Or France Football chacun, ils ne bénéficient plus de la confiance de Scolari. On ne verra donc pas les dribbles chaloupés de Ronnie sur les pelouses auriverdes…

Pendant ce temps-là, une tendance particulière se dégage du côté du PSG. Lucas et Pastore, arrivés à prix d’or dans la capitale, ont payé leurs irrégularités et n’ont pas été sélectionnés. Peut-être de quoi les faire réfléchir à leurs choix de carrière, eux qui étaient titulaires en sélection avant leur arrivée en France. Même cas de figure pour Van der Wiel (Pays-Bas) et surtout Jérémy Menez, fréquemment titulaire avec les Bleus mais dont la saison a été trop médiocre.

Ils regarderont leur pays au Mondial : Cole (Angleterre), Gomez (Allemagne), Clichy (France), Isco (Espagne).
 

Un article d’Hugo Bruchet pour JOL Press

 

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