Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps a annoncé hier sa liste des 23 (ainsi que 7 réservistes) pour le Mondial brésilien. Une liste qui comporte peu de surprises (Deschamps dévoile les 30 pour le Brésil) et qui a fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux. Les internationaux français, sélectionnés comme absents, ont profité de ces outils de communication pour exprimer leur joie… mais aussi leur frustration.
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Samir Nasri, grand absent des 23, continue d’alimenter la polémique. (shutterstock.com)
« Je vais faire des heureux, mais aussi beaucoup de déçus » : la formule de Deschamps était laconique hier soir au JT de Gilles Bouleau. On s’attendait donc à des réactions contrastées, sur Twitter notamment. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les joueurs (mais pas que) n’ont pas été avares de sentiments.
Gloire aux 23 !
Twitter a relayé pendant toute la soirée d’hier des réactions de joie sincère de la part des sélectionnés. Le lyonnais Clément Grenier qui attendait l’annonce du sélectionneur chez lui avec toute sa famille, est « heureux et honoré de pouvoir représenter la France ». Mangala, remplaçant d’Abidal dans la hiérarchie défensive, parle d’un « rêve d’enfant qui se réalise ». Honneur et fierté, c’est ce que ressentent les milieux du PSG Blaise Matuidi et Yohan Cabaye.
Un état d’esprit sans surprise de la part des appelés de Didier Deschamps, à la veille du retour du trophée Jules Rimet dans le pays roi. En effet, la bonne volonté de ces 23 semble honnête et contagieuse : on est loin de la morosité ambiante de la fin de l’ère Domenech.
Ils partageaient un dernier point commun avant l’annonce des 23+7 : le doute qui pesait quant à leur sort. Malheureusement pour le défenseur de Monaco et le milieu de Man City, Deschamps ne les prendra pas dans ses bagages pour le mois de juin. Éric Abidal a bénéficié d’un immense respect tout au long de sa carrière ; on ne peut pas en dire autant de Samir Nasri. Les deux joueurs semblent adopter deux philosophies bien différentes, en témoignent leurs réactions à chaud sur Twitter.
Abidal et Nasri : deux écoles
Dans un tweet rédigé en espagnol sur son compte officiel, l’ancien barcelonais s’affiche tout sourire aux côtés de son épouse Hayet : « Pas de souci les amis ! J’ai mon amour à mes côtés, que demander de plus à Dieu ? ». Il remercie ensuite ses twittos pour leur soutien, avant de ponctuer son dernier post par un simple « Allez les Bleus ». La classe jusqu’au bout.
Samir Nasri, dont la stratégie de communication de ces dernières semaines rimait avec rédemption, était immensément déçu. Pas de référence à ses coéquipiers, mais le champion d’Angleterre s’est fendu du tweet suivant : « Merci a tous vos message de soutien c’est la vie une autre coupe du monde a la maison se qui ne tue pas rends plus fort ». A ce moment précis on a presque de la peine pour le minot marseillais, déjà écarté en 2010 ; et un peu aussi pour la langue française.
Mais la compassion fut de courte durée, comme trop souvent. La petite amie de Samir Nasri s’en est violemment pris à Didier Deschamps, et même à la France entière via son compte Twitter. Dans un post supprimé par la suite, elle qualifie d’ailleurs les Français de « racistes ». On peut difficilement condamner Nasri, mais son image en a encore pris un sérieux coup (de grâce).
Mention spéciale légèreté pour l’ancien portier stéphanois Jérémie Janot : « Monsieur Deschamps ne vous cassez pas la tête entre Ruffier et Landreau, je fais les meilleurs barbecue et blagues de tout le football pro !! ». Via ce tweet franchement amusant, Janot rappelle une formule que Mademoiselle Nasri devrait garder en tête : après tout, ce n’est que du foot.