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Fermeture de deux sites internet, presque 360 perquisitions et un peu moins de 100 interpellations, l’enquête internationale initiée par le FBI au sujet du « malware », en français logiciel malveillant, Blackshades semble être une réussite.
Une enquête internationale
La première apparition du logiciel d’espionnage sur les radars de sécurité est remarquée en 2010. Mais c’est seulement en juin 2012 que le FBI interpelle Michael Hogue, un jeune américain de 23 ans, co-créateur du logiciel, plus connu sous le nom de xVisceral. Grâce à lui et aux informations qu’il lui fournit, le FBI retrouve par la suite 23 pirates soupçonnés dans une affaire de fraude bancaire.
Un second co-créateur, le suédois de 24 ans Axel Yucel, est arrêté en Moldavie en novembre 2013. Dès lors, le FBI transmet aux pays atteints un listing des adresses IP de leurs pirates résidents.
L’investigation devient alors internationale. La France ouvre son enquête en décembre 2013. Cinq mois plus tard, en mai 2014, l’ensemble des autorités concernées mènent une grande opération de deux jours, dans 16 pays différents. Le butin s’élève à 1100 disques durs, 359 appartements perquisitionnés et 97 personnes interpellées.
La simplicité d’un logiciel de cyber-espionnage des plus perfides
Téléchargeable sur Internet, tout est fait pour rendre Blackshades grand public. En quelques clics, il vous est possible d’acquérir l’une de ses versions comprises entre 40 et 200 euros pour le pack premium. Des tutoriels sont mis à votre disposition, ainsi qu’un forum pour répondre à toutes vos questions. L’accessibilité du logiciel est l’un des points phare de son succès. Mais à l’ère de Facebook et des fraudes bancaires qui se multiplient sur la toile, ce malware répond surtout parfaitement aux attentes les plus vicieuses et perverses de notre temps.
« Sextortions » et vol : attention aux PC !
Ainsi, le logiciel serait programmé pour attaquer exclusivement les PC. Vol d’identités bancaires, hackage de compte Facebook ou autres, il vous permet d’accéder à la totalité d’un ordinateur qui n’est pas le vôtre. Si certains aiment à se défier au PayPal et à récupérer des codes bancaires, d’autres vont jusqu’à proposer sur des forums un accès à la webcam de qui vous semblera bon d’espionner.
Les prix tournent autour de 1 euro quand il s’agit de celle d’un homme et peuvent atteindre les 100 euros pour une femme. Une pratique qui peut s’avérer des plus perverses, lorsque votre voyeur se dévoile pour vous faire du chantage sur des documents, des photos voire vidéos de vous…
A ce jour, 500 000 ordinateurs seraient encore contaminés dans le monde.