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Pays-Bas: Geert Wilders, ennemi de l’Europe et de l’islam

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Geert Wilders, chef de file du Parti de la Liberté néerlandais (Photo: Shutterstock.com)

Toujours coiffé avec soin et vêtu de costumes impeccables, Geert Wilders a tout du parfait «golden boy». A 50 ans, le chef de file populiste est dans le peloton de tête aux Pays-Bas dans la course aux élections européennes. Selon les estimations du dernier sondage en date d’Ipsos, sa formation d’extrême droite, le Parti de la Liberté (PVV), remporterait grosso modo le même nombre de sièges que les libéraux du VVD, actuellement au pouvoir, et que le parti pro-européen D66.

Grand blond peroxydé

En 2009, le PVV avait obtenu 16,9% aux élections européennes. Cette fois, Geert Wilders en est persuadé, le parti qu’il a fondé en 2006 sera en capacité de peser sur les décisions des Vingt-Huit. Celui qui espère détruire de l’intérieur ce qu’il appelle «le monstre de Bruxelles», s’est d’ailleurs allié au Front national de Marine Le Pen afin de former un groupe au sein du Parlement européen – ce qui est loin d’être gagné car les partis d’extrême droite européens ont bien du mal à s’unir.

En novembre, après avoir officialisé son partenariat avec le FN, le grand blond peroxydé avait annoncé «le début de la libération de l’Europe» des griffes de l’UE. Comme Marine Le Pen, il souhaite que son pays sorte de l’Union européenne et abandonne l’euro. Le reste de son programme tient en quelques mots : non à l’immigration et aux musulmans. Le leader du PVV est en effet célèbre pour ses saillies anti-islam : «Une religion arriérée incompatible avec la démocratie».

Déclarations fracassantes

En mars, cette rhétorique agressive a provoqué un trou d’air pour le Parti de la Liberté. A la suite des élections municipales, Geert Wilders avait harangué ses supporters : «Voulez-vous plus ou moins de Marocains dans votre ville et aux Pays-Bas ?» «Moins, moins !», avaient scandé ses partisans. Ce à quoi Geert Wilders avait répondu, tout sourire : «Nous allons nous en charger !» Ces déclarations fracassantes avaient provoqué une véritable fuite au sein du PVV.

Depuis, et malgré les milliers de plaintes pour racisme déposées contre lui, Geert Wilders a repris du poil de la bête : ses diatribes anti-Bruxelles semblent séduire les nombreux déçus des budgets d’austérité – dont l’UE est désignée comme seule responsable.

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