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Révolution numérique: cap vers le XXIe siècle

Un nouveau monde est en préparation face aux évolutions de la planète et le défi est d’appréhender le monde de demain, car si nous ne sommes pas capables de changer dans les dix ans, la planète explosera sous le poids de sa démographie, de nos modes de vie et des changements climatiques. Place à la révolution numérique.

Ce monde n’est plus celui des années cinquante et des trente glorieuses, mais il est analogue à celui des deux grandes révolutions à savoir la révolution industrielle du XIXe et celle de l’électricité du XXe. Dans « En tout espoir de cause. Le monde de demain a déjà commencé », l’économiste Philippe Dessertine, est optimiste, et veut d’abord dire à la nouvelle génération, celle du numérique, des big datas, des impressions 3D, que les temps qui viennent lui appartiennent.

De nouveaux outils : une passerelle vers un monde inconnu

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les nations industrialisées connaissent un bouleversement en profondeur : la révolution technologique et numérique. Provoquée par l’essor des techniques, principalement l’informatique et Internet, cette nouvelle mutation se traduit par l’introduction progressive, mais massive de la technologie numérique dans tous les domaines : administration, espaces publics, économie, domotique, activités de loisir, etc. Une mise en réseau planétaire des individus, de nouvelles formes de communication (e-mails et réseaux sociaux, par exemple) et une décentralisation dans la circulation des idées et la création de biens.

On parle aujourd’hui de « fab labs » – ces laboratoires ouverts au public pour la conception et la réalisation de produits – de « crowdfunding » – finance participative pour des projets de grande ampleur – de big data ou encore d’imprimantes 3D. Nous avons à présent les outils nécessaires pour explorer un monde nouveau. Mais comment négocier alors ce tournant majeur ? Philippe Dessertine, professeur d’économie et membre du Haut conseil des finances publiques (HCFP) semble avoir la réponse.

La révolution numérique a déjà commencé

Dans « En tout espoir de cause. Le monde de demain a déjà commencé », un ouvrage foisonnant, l’économiste Philippe Dessertine propose un nouveau modèle pour le monde issu des crises financière et écologique. Le modèle qu’il propose est fondé sur quatre révolutions : agricole, génétique, énergétique et surtout, numérique. Pour l’auteur, la France a des atouts, mais il ne faut pas louper les révolutions qui sont en cours.

La révolution agricole : subvenir aux besoins des futurs milliards d’individus présents sur la planète dans quelques années est un enjeu majeur et les enjeux sont fondamentaux autour de la haute technologie avec une agriculture de précision. Ce secteur va demander des investissements colossaux et sera le secteur clé des prochaines années. La révolution du génome : La génétique prend une part prépondérante dans le monde et des biothèques géantes se constituent dans le monde. Trois types de biothèques se développent : les rouges autour de la vie, les vertes pour l’agriculture et les blanches autour des objets.

La révolution énergétique : À l’heure de la transition énergétique, le gaz de schiste est venu bouleverser la donne et confère un avantage concurrentiel de taille à l’ALENA – Mexique, États-Unis, Canada – qui estime ses réserves à 200 ans de production. La révolution numérique : C’est surement la révolution la plus importante et il semble bien que nous ayons raté la première, une seconde se profile, il ne faudrait pas la manquer. C’est celle des Big Data – gestion des données – imprimantes 3D – et notamment la robotisation avec des perspectives abyssales – et les « Fab Labs ».

Selon l’économiste, il est indispensable pour la France d’être présent à ces grands rendez-vous et en particulier pour la révolution numérique, sous peine d’être disqualifié dans la course au progrès. Pour M. Dessertine, il faut retrouver l’esprit des années du début du siècle dernier avec des créateurs comme Renault ou Peugeot, qui étaient les Zuckerberg de l’époque.

« L’humanité dispose déjà des moyens d’éviter ces périls, la mutation a commencé. Il suffit d’y croire, d’accepter le pari du futur, au lieu de rester arcbouté sur les ressorts anciens. Il suffit aussi d’effacer le résultat de nos folies passées, dont la dette publique est l’une des formes les plus terrifiantes » explique Philippe Dessertine. La France doit accepter l’accélération du temps, « l’évolution économique n’étant pas assez rapide dans le pays, alors il faut passer au mode révolution numérique ».

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