Dès le 19 mai à Clairefontaine, l’équipe de France se réunira sous la houlette de Didier Deschamps pour préparer la 14e coupe du Monde de son histoire. Le staff tricolore a privilégié le centre de formation des Yvelines dans l’optique de souder davantage les joueurs, dont la plupart y a fait ses classes étant plus jeune. De quoi permettre au sélectionneur, en plus des matchs de préparation, de finaliser sa liste des 23.
[image:1,l]
L’équipe de France lors de sa débacle en Ukraine le 15 novembre 2013. (shutterstock.com)
Clairefontaine pour les Bleus, c’est un peu comme une rentrée des classes : on y retrouve ses copains, ses profs, sa cour de récré… Deschamps n’a pas souhaité bouleverser cette tradition. Pas de stage à Tignes prévu cette fois ci ; « DD » veut mettre en confiance son groupe dans le but de le rendre plus fort.
Une préparation franco-française…
Outre la décision de focaliser l’intégralité du stage à Clairefontaine, la FFF a décidé de ne pas s’exporter pour les matchs amicaux qui précéderont la Coupe du Monde. L’équipe de France recevra la Norvège au Stade de France le 27 mai. Un adversaire plutôt modeste qui n’a participé qu’à trois phases finales de Coupe du Monde et qui n’a pas su tirer son épingle du jeu pour se qualifier cette année, malgré un groupe faible.
L’opposition montera (un peu) en grade une semaine plus tard à l’Allianz Riviera de Nice contre le Paraguay. En effet, la Albiroja a connu une véritable descente aux enfers sur ces trois dernières années : balayée 3-0 en finale de la Copa América en 2011 par l’Uruguay, les coéquipiers de Roque Santa Cruz ont fini bons derniers du groupe AMSUD…
La phase de matchs amicaux s’achèvera le 8 juin à Lille contre la Jamaïque. Si l’on connait l’excellence jamaïquaine en termes d’athlétisme, on peut difficilement faire le parallèle avec son équipe de foot : 81e au classement FIFA, les Reggae Boyz ont participé à la Coupe du Monde une seule fois : c’était en 1998, en France justement.
…qui semble plutôt légère
La finalité d’une série de matchs de préparation est de permettre à son équipe de monter en puissance tranquillement avant une compétition. Ainsi, le choix du staff tricolore de défier des équipes relativement faibles peut se justifier. Pourtant on se souvient qu’en 2010, la même stratégie avait été adoptée (Costa Rica, Tunisie et Chine). Il y a quatre ans la prestation des Bleus avait été médiocre, et laissait présager du fiasco de Knysna. Même si l’équipe de cette année n’a pas grand-chose en commun, force est de constater que les préparations « tranquilles » ne réussissent pas toujours aux Bleus.
De plus, la FFF n’a pas jugé préférable de se rapprocher petit à petit du Brésil et de son climat particulier : les Bleus décolleront au lendemain de leur match face à la Jamaïque. Certaines grandes nations comme l’Angleterre et l’Allemagne disputeront respectivement leur dernier match de préparation à Miami et à Washington. Ils vont donc bénéficier d’une semaine supplémentaire pour s’acclimater au décalage horaire. Le Portugal quant à lui a décidé de rentrer rapidement dans le vif du sujet : sa tournée américaine commencera dès le deuxième match amical, et il affrontera deux nations qualifiées pour la Coupe du Monde : la Grèce et le Mexique.
On peut donc avoir quelques doutes quant à la préparation de l’équipe de France en vue du Mondial brésilien. Premiers éléments de réponse le 15 juin face au Honduras.
Un article rédigé par Hugo Bruchet pour JOL Press