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A une semaine du Bac, grève reconductible à la SNCF

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Un TGV sur 2 ou 3, un TER sur 3 et un Transilien sur 3 en circulation en Ile-de-France, le service SNCF sera perturbé dès le début de soirée, ce mardi 10 juin et ce, durant toute la journée de mercredi. Grève de 24 heures reconductible, il n’est pas impossible que la manifestation perdure dans les jours à venir.

Contre le projet de loi de la réforme ferroviaire

Lancé par la CGT, premier syndicat chez les cheminots, et SUD-Rail, troisième syndicat, il y a près d’une semaine, le mouvement conteste le projet de réforme ferroviaire qui sera discuté les 17, 18 et 19 juin en première lecture à l’Assemblée nationale. Les syndicats cheminots revendiquent une réunification du système ferroviaire public, grâce à une unicité économique, sociale et technique mais aussi le retour à la mutualisation des moyens qui leur permettra une meilleure efficacité et réactivité, pour une qualité de marque.

Endettés, ils craignent l’externalisation de certains de leurs travaux

Endetté, peu préparé à son ouverture à la concurrence européenne prévue aux alentours de 2020, le système ferroviaire français est sujet à de nombreux changements que les cheminots contestent, regrettant les conditions actuelles de leurs services. Le projet de loi de la réforme prévoit pourtant de stabiliser la dette du système qui s’élèverait à 2,8 milliards d’euros par an, soit approximativement 45 milliards à l’heure d’aujourd’hui, et de mieux préparer les infrastructures en matière d’ouverture européenne.

Mais les syndicats restent sceptiques quant au recouvrement de l’endettement ferroviaire qui pénalise jusqu’alors les investissements en matière de modernisation du réseau et de renouvellement du matériel. Les syndicats craignent avant tout un endiguement de la dette au dépend des cheminots et par l’externalisation de certains travaux privés.

Une manifestation contestée et contestable ?

Réhumanisation des gares et des trains et amélioration des conditions sociales de vie et de travail des cheminots sont aussi mentionnées dans les contestations. Et pour François Nogué, DRH du groupe, il y aurait  « des sujets internes à la vie de l’entreprise, qui n’ont que peu de rapport avec la réforme ferroviaire » dans le préavis déposé, commentait-il dans une interview donnée la semaine dernière, d’après l’AFP.

A une semaine du lancement des épreuves du bac, la SNCF a pourtant garanti qu’un service minimum serait assuré. Un numéro vert a même été lancé pour l’Ile-de-France, 0805 70 08 05, ainsi que pour les grandes lignes, 0805 90 36 35.

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