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Addiction aux réseaux sociaux et aux écrans: des camps de «désintox»

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Plusieurs addicts aux smartphones et écrans en tout genre décident de « déconnecter » complétement le temps de quelques jours dans des camps spécialisés (Photo:NopphanBunnag/Flickr)

Le Camp Grounded aux Etats-Unis

Ce camp, situé près de San Francisco est le camp de «désintoxication digitale» le plus connu des Etats-Unis. Il se décrit comme un Summer Camp pour adultes. Il propose 4 jours d’activités ludiques à travers les bois. Pour y pénétrer, il faut néanmoins s’assurer de n’être en possession ni de son ordinateur ni de sa tablette ou de son téléphone portable. Un séjour dans ce camp coute 570 dollars, soit 480 euros. Parmi les inscrits on retrouve des salariés de Facebook, Google ou Microsoft.

Le créateur du camp confie qu’il n’y a pas de profil type de ceux qui y entrent. Il peut s’agir d’étudiants qui sortent de la faculté ou de jeunes retraités. Le but des camps est aussi de resserrer le lien social entre les différentes personnes. Plusieurs pensionnaires confient ne jamais rencontrer de nouveaux contacts sans rechercher leur profil Facebook ou leur parcours professionnel sur LinkedIn.

Un phénomène qui prend de l’ampleur

Le phénomène s’est développé aux Etats-Unis mais certains tentent de développer leurs propres camps à l’instar du Canada. C’est ainsi que le centre Le P’tit Bonheur a ouvert ses portes. Le camp se base sur le même concept que le Grounded Camp mais offre une alternative moins radicale. 

Dans d’autres pays du monde, en particulier en Asie, des psychologues militent pour que l’addiction aux smartphones soit reconnue comme un trouble psychologique. Bien souvent, les patients se plaignent d’anxiété et de stress. Derrière ces troubles se cache une réelle addiction aux smartphones ou tablettes. Comme ce jeune de 18 ans, a qui on avait coupé Internet, et qui erra dans son quartier à la recherche de la moindre connexion. Il fut hospitalisé quelques jours plus tard pour cause de dépression. Face à ces phénomènes inquiétants, le Japon a ouvert plusieurs camp avec suivi psychologique.

Et en France ?

La France n’a pas de « camps de déconnexion » comme aux Etats-Unis ou au Canada. Pourtant, quelques camps de vacances proposent aux jeunes de se séparer de leurs téléphones sans que la déconnexion en soit le but ultime. Le camp Déconnecte! propose d’ «échapper à la virtualité ». Au programme, soins des animaux de la ferme et promenade équestre.

Le concept du camp pour adultes n’a pas encore émergé. Le concept ne semble exister que pour les jeunes dans le cadre le camp de vacances ou de colonies. Mais sans aucun doute, l’ouverture de ces centres

Les résultats satisfaisants 

Beaucoup de pensionnaires reviennent et retentent l’expérience. Tous s’accordent pour dire que c’est la première fois de leur vie que leur nom et prénom définissent pleinement leur identité. Ils profitent de soirées en compagnie d’autres personnes sans savoir où se situe leur réseau d’amis et vivre une autre soirée par procuration.

Mais c’est surtout le sentiment de satisfaction qui les pousse à retenter l’aventure. Dans beaucoup de cas, les addicts ne se sentaient pas capable de décrocher complètement de leur smartphone ou ordinateur.

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