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Coupe du Monde: l’Espagne retrouve les Pays-Bas pour un remake de 2010

Les Pays-Bas et l’Espagne donneront le coup d’envoi du groupe B à 21h (heure française) dans l’Arena Fonte Nova de Salvador. Ironie du tirage au sort, cette rencontre sera l’occasion d’un remake de la finale de l’édition 2010, remportée 1-0 par la Roja sur un but d’Andrés Iniesta. Une rencontre pleine de promesses et d’enjeux, qui, si le spectacle est au rendez-vous, pourrait vite faire oublier la polémique du match d’ouverture.

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L’ouverture du Mondial ne sera pas de tout repos pour les supporters bataves. (shutterstock.com)

11 juillet 2010, Soccer City Stadium, Johannesburg : Au terme d’une finale hachée mais d’une intensité rare, la sélection espagnole soulève sa première Coupe du Monde, deux ans après avoir remporté l’Euro. La Roja a dominé son sujet, attendant la 116e minute et une réalisation de son petit génie barcelonais pour se détacher définitivement des Oranjes. Les Hollandais sont quant à eux livides : c’est la troisième défaite de leur équipe en autant de finales de Coupe du Monde disputées. Quatre ans plus tard, les rôles n’ont pas forcément changé…

Des Hollandais encore et toujours outsiders 

Il ne suffit pas de disputer la finale de l’édition précédente pour faire partie du club des favoris. Les Pays-Bas disposent d’un effectif rajeuni, en transition, dans lequel on retrouve quelques rescapés de l’épopée sud-africaine (Stekelenburg, Sneijder, Robben et Van Persie notamment). Le bilan de l’Euro 2012 est catastrophique (3 défaites, éliminés en phase de groupe), les joueurs sont remis en cause pour leur attitude, van Marwijk démissionne dans la foulée…

Sous la houlette de Louis Van Gaal, les « Oranjes » retrouvent un projet de jeu correct ; pourtant la nouvelle génération hollandaise semble limitée : on avait pu le constater à l’occasion du France-Pays-Bas de mars dernier, où une équipe jeune et remaniée par Louis Van Gaal n’avait pas existé face à des Bleus plus motivés. Comme en 2010, les coéquipiers de Robin Van Persie arrivent à la Coupe du Monde avec un statut d’outsider, qui cette fois-ci ne semble justifié que par la réputation de leur sélection.

La Roja n’a (presque) pas faibli 

Certains parlent de cadres vieillissants, d’autres d’un fond de jeu qui a fait son temps. Toujours est-il qu’à quelques heures de débuter la défense de leur titre, les Espagnols incarnent toujours ce qui se fait de mieux sur la scène internationale. Leur force réside dans la régularité, la patience et la confiance : en effet, parmi les 23 sélectionnés par Aragones pour le Mondial brésilien, douze d’entre eux étaient de la campagne victorieuse de l’Euro 2008.

Régularité donc, et prestige : 10 joueurs sur 23 ont disputé le dernier carré de la Ligue des Champions avec leur équipe respective… Certes, les tauliers de la Roja vieillissent (Casillas, Xavi, Villa notamment), et beaucoup d’équipes se vantent de connaître désormais par cœur le jeu traditionnel espagnol. Mais les statistiques parlent pour Iniesta et les siens, pour lesquels un résultat autre que la victoire finale serait un échec cuisant.

Les clés du match 

Si la Hollande veut rivaliser, il lui faudra raviver la flamme de 2010, exploiter au maximum le sentiment de revanche. Cependant, l’effectif de la Hollande a profondément changé depuis l’Afrique du Sud : seuls 7 joueurs du groupe pour le Brésil était de la finale à Johannesburg. Pire encore, il ne reste pas le moindre défenseur de 2010…  Cette reconstruction en profondeur ne s’inscrit pourtant pas dans une logique de continuité : Louis Van Gaal, en place depuis 2012, quittera son poste au sortir du Mondial pour entraîner Manchester United.

Autre curiosité de ce Pays-Bas-Hollande : le « Traidor » Diego Costa. Né et formé au Brésil, le meilleur buteur 2013-2014 de l’Atlético Madrid a décidé d’être naturalisé espagnol dans l’incompréhension générale de ses compatriotes brésiliens. Désormais détenteur de la double nationalité, il est devenu la cible favorite des supporters et médias brésiliens. Et comme toujours, la meilleure réponse que pourrait donner Diego Costa serait une grosse performance face à la Hollande.

Pronostic JOLPress : 2-1 pour l’Espagne.

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