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Débarquement: les erreurs phénoménales de la Luftwaffe

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Benoît Rondeau décrit la confusion qui régnait sur les plages du débarquement et le nombre de soldats présents sur les plages de Normandie. L’aviation allemande, la Luftwaffe, aurait pu infliger des dégâts considérables aux Alliés si elle avait été mieux préparée.

Extrait de « Invasion ! Le Débarquement vécu par les Allemands » de Benoît Rondeau (Éditions Tallandier, 2014).

« Comme sur Juno Beach, les plages sont congestionnées par les embouteillages, d’autant que, avec la marée mon- tante, la grève se rétrécit. Les champs sont en effet infestés de mines et des tirs d’artillerie battent les routes. Une belle occasion manquée par les Allemands : on imagine sans peine les dégâts qu’auraient pu infliger la concentration de feu de l’artillerie sur les plages ou encore une attaque massive de la Luftwaffe. Les ballons captifs retenus par des filins au- dessus des navires de l’armada offrent cependant des repères aux observateurs d’artillerie allemands qui mettent à profit cette aubaine, de courte durée cependant car les Alliés ont tôt fait de libérer ces saucisses**.

[image:2,s] Mais que fait la Luftwaffe ? Survient alors l’un des épisodes les plus fameux du « Jour le plus long ». À 9 heures, décollant à bord d’un Focke-Wulf 190*** de l’aérodrome de Lille avec son ailier Heinz Wodarczyk, le lieutenant-colonel Josef Priller ne cache pas à son compagnon qu’ils partent pour une mission sacrifice : « Nous y allons seuls et je ne pense pas que nous en reviendrons. » Piquant à travers les nuages, les deux pilotes découvrent la formidable armada et la multitude de cibles qui s’offrent à eux sur les plages. « Quel cirque ! Non, mais quel spectacle ! Il y a de tout là-dessous, de tout dans tous les coins. Croyez-moi, mon vieux, c’est le Débarquement ! Wodarczyk ! On y va ! Bonne chance, mon vieux ! »
Les deux Focke-Wulf piquent sur la plage qu’ils survolent en rase-mottes à une trentaine de mètres d’altitude. Six prisonniers allemands en profitent pour tenter de s’esquiver : ils sont abattus par les comman- dos français. De façon incroyable, les deux aviateurs ne sont pas atteints par les tirs de DCA et en réchappent miraculeusement
»

Benoît Rondeau fut chercheur à la Fondation pour la mémoire de la déportation. Il est l’auteur de La Grande Guerre au Moyen-Orient (2009), Afrikakorps, l’armée de Rommel (Tallandier, 2013) et co-auteur du Dictionnaire du Débarquement (2011).

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