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eL Seed, le «calligraffeur» qui veut démocratiser l’art

20.06.2014 par La Rédaction
eL Seed,  le «calligraffeur» qui veut démocratiser l’art

Artiste franco-tunisien, eL Seed quitte la France en 2006, et commence à réaliser des « calligrafitis » en Amérique du nord. Le graffeur, qui peint depuis la fin des années 90, vient de réaliser une fresque monumentale sur la façade de l’Institut du monde arabe (IMA). Celui qui essaie de se détacher de deux étiquettes qui lui collent à la peau, « être street artist et arabe », revient sur son art et ses sources d’inspiration.

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JOL Press : Qu’est ce qu’un « calligrafiti » ?
 

eL Seed : Le calligrafiti est un mélange entre la calligraphie et le graffiti. Le calligraffiti arabe que je réalise n’est pas considéré comme de la calligraphie, car c’est un art réalisé dans la rue, alors que la calligraphie traditionnelle arabe est conditionnée par des règles très strictes que je n’ai pas apprises. A l’époque où j’ai commencé à m’interesser à la calligraphie, je me trouvais encore à Paris et j’ai cherché un professeur, sans succès. J’ai donc commencé à reproduire tout seul des calligraphies traditionnelles, et sans connaître les règles: c’est comme cela que j’ai développé mon propre style.

JOL Press : Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent  de ne pas suivre les règles de calligraphie traditionnelle arabe ?
 

eLSeed : Aux personnes qui me critiquent, je leur réponds que pour casser des règles, il faut d’abord les connaître. Comme je ne les connais pas, je ne peux donc pas les casser…Il y a des règles de taille pour les lettres, des règles précises : personne ne peut se prétendre calligraphe, s’il n’a pas lui-même reçu sa formation d’un calligraphe, qui a lui-même été formé par un autre calligraphe, et cela remonte comme cela, plusieurs siècles en arrière.

JOL Press : Pour les non arabophones, votre art est plus une expérience visuelle ?
 

eL Seed : Ce qu’il y a d’intéressant voire de magique avec le script arabe, c’est l’énergie, la dynamique, qui créer une émotion.  Même si on ne comprend pas le script arabe, je pense que l’on peut être touché… La calligraphie arabe parle à l’âme avant de parler à l’œil. L’art n’a pas besoin d’être traduit : la calligraphie a la même énergie qu’une musique : par exemple vous pouvez écouter de la musique polonaise en appréciant la mélodie, mais sans comprendre pour autant les paroles.

Mes œuvres, sont aussi une invitation à la langue arabe : si je fournissais tout, la personne en face n’aurait plus aucun effort à faire. Il faut d’abord voir le « calligrafiti » comme une œuvre abstraite, mais il y a toujours un message derrière.  

JOL Press : Les messages que vous délivrez sont-ils universels ou destinés aux personnes qui vivent dans les pays où vous réalisez l’œuvre ?
 

eL Seed : Tout mon travail s’articule autour de ce défi! J’essaie à la fois de trouver ce message destiné à la communauté locale mais qui a tout de même une portée universelle. Si je peints un mur à New York, je veux que cela parle aux habitants de la Grosse pomme mais également aux Sud-Africains. Pour cela j’essaie de mettre en avant une citation, un extrait d’un poème qui parle aux gens. C’est un challenge de tous les jours:  trouver de façon spontanée le message le plus pertinent qui aura un impact.

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JOL Press: Comment se fait le choix des murs sur lesquels vous travaillez ?
 

eL Seed : Les murs blanc au mileu de nulle part ne m’interessent pas. J’aime les murs avec de la texture et une histoire.

JOL Press: Quelles sont vos sources d’inspiration ?
 

eL Seed: Des artistes de la scène française qui utilisent, à leur manière, le script arabe. Ce sont des personnes que je connais personnellement, que j’ai rencontré il y a des années. Ils m’inspirent. Je rends à César ce qui appartient à César, je n’ai pas inventé le mouvement calligraffiti. Aujourd’hui, je le dis et je le répète, dès la fin des années 70, les gens parlaient déjà de « calligraffiti », il y a une exposition collective à New York.

JOL Press: Ne pas signer vos oeuvres est une manière de permettre au public de se les approprier plus facilement ?
 

eL Seed : J’ai choisi d’arrêter de signer mon travail il y a quelques années. Quand on commence à graffer, on choisit généralement un nom. J’ai par exemple opté pour le pseudonyme eL Seed, mais lorsque j’ai commencé à graffer en arabe, j’ai trouvé que c’était répétitif de toujours utilisé les mêmes lettres…Dès que j’ai commencé à voyager dans des endroits que je ne connaissais pas, j’ai décidé d’arrêter de signer mes oeuvres. Avec un objectif: celui de démocratiser l’art. Signer une oeuvre est au contraire  une manière de se l’approprier, de la rendre personnelle. Aujourd’hui, les gens reconnaissent mon style, et c’est d’une certaine manière une signature.

—————

Le graffeur eL Seed sortira au mois d’août 2014 «Les Murs perdus» dans lequel il raconte son voyage d’un mois à travers la Tunisie

La Rédaction


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