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En Normandie, préparations des commémorations du D-Day

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Lieu de mémoire, Courseulles-sur-Mer rend hommage aux 45 000 Canadiens qui ont perdu la vie pendant la Seconde Guerre mondiale, dont 5 500 au cours de la Bataille de Normandie et 359 le Jour J.

JOL Press : Qu’a prévu votre commune à l’occasion de ces commémorations ?
 

Anne-Marie Philippeaux : Sur la plage de Juno où a eu lieu le débarquement des Canadiens le 6 juin 1944, une cérémonie binationale est organisée par les Canadiens en présence des Premiers ministres canadien et français. La ville est bien évidemment associée à ces commémorations dans la logistique.

Toute la journée du 7 juin, la ville sera en fête pour célébrer le 70e  anniversaire du Débarquement, avec un circuit de la mémoire et un vin d’honneur. Un certain nombre d’associations sont par ailleurs à l’origine de différentes festivités.

Un grand tournoi international de football sera aussi organisé en présence du Secrétaire d’Etat aux Sports, le 7 juin, et le 8 au soir aura lieu un grand bal de la Libération en tenue d’époque.

JOL Press : Comment votre commune s’est-elle organisée ?

Anne-Marie Philippeaux : Tous ces événements sont prévus depuis pas mal de temps maintenant. Tous nos services et tous nos élus sont mobilisés en association avec la Préfecture. La circulation sur les axes majeurs (en particulier la RN 13) sera temporairement restreinte le 6 juin : l’accès à Omaha Beach (cérémonie franco-américaine), Courseulles-sur-Mer (cérémonie franco-canadienne), Bayeux (cérémonie franco-britannique) et Ouistreham (cérémonie internationale) sera très limité voire impossible sans laissez-passer délivré par la Préfecture. Pour se rendre sur certains sites, la Préfecture mettra en place des contrôles car ne pourront se rendre aux cérémonies officielles que ceux qui auront reçu des invitations.

JOL Press : Qu’est-ce qui sera mis en place pour les visiteurs ?
 

Anne-Marie Philippeaux : Mis à part lors les cérémonies officielles, les visiteurs pourront se déplacer où bon leur semble, tout leur sera rendu accessible. Au Centre Juno Beach, ils pourront explorer les bunkers souterrains nouvellement ouverts et découvrir notamment une exposition sur la vie des Normands et des Canadiens pendant la guerre. En se promenant dans les différentes communes, les gens auront accès à un certain nombre de sites et de visites.

JOL Press : Des événements ont-ils été mis en place entre les différentes communes ?
 

Anne-Marie Philippeaux : Pas tellement entre les différentes communes qui a chacune son histoire par rapport à ce qui s’est passé le 6 Juin 1944. Mais le 5 mai au soir, un feu d’artifices est proposé au public sur toutes les plages du Débarquement.

JOL Press : Pourquoi est-ce si important pour une commune comme la vôtre de célébrer ce genre de commémorations ?
 

Anne-Marie Philippeaux : C’est important pour l’histoire de la commune. Ce qui s’est passé à Courseulles-sur-Mer il y a 70 ans ne doit pas être oublié. Nous avons encore quelques témoins du Débarquement qui habitent encore la commune et c’est très important pour eux. Le Débarquement fait partie intégrante de l’histoire de la ville et il faut que ceux qui viennent dans notre commune connaissent le rôle de la population locale pendant cette période et ce qu’ils ont pu vivre ou subir à l’occasion du Débarquement.

JOL Press : Ces commémorations sont-elle populaires ?
 

Anne-Marie Philippeaux : A Courseulles-sur-Mer, les commémorations sont très appréciées de la population. Les habitants de la commune connaissent leur histoire et s’y intéressent, en particulier grâce au Centre Juno Beach, ouvert depuis 2003. Les habitants sont très reconnaissants à l’égard des Canadiens et tout ce qui se fait depuis le début de l’année attise de plus en plus leur curiosité mais aussi celle des visiteurs qui ont envie de savoir ce qui s’est vraiment passé ce 6 juin 44.

Propos recueillis par Marine Tertrais pour JOL Press

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