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Julie Gayet? Une «traînée» selon Valérie Trierweiler

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Valérie Trierweiler se doutait que François Hollande voyait une autre femme (Photo: Shutterstock.com)

Depuis quand Julie Gayet et François Hollande se fréquentaient-ils ? Qui est à l’origine de leur rencontre ? De quels stratagèmes le président a-t-il usé pour tenir Valérie Trierweiler à l’écart des rumeurs parisiennes ? Quel homme puissant a agi dans l’ombre pour protéger le chef de l’État et sa maîtresse le plus longtemps possible ? Quel rôle politique Julie Gayet tient-elle auprès de François Hollande ? Conseillère ? Relations publiques ? Ministre de la Culture bis ? Malgré sa répudiation, Valérie Trierweiler a-t-elle dit son dernier mot ? Toutes les réponses sont dans «Passions d’État».

Extrait de Passions d’Étatd’Yves Azéroual (Éditions du Moment – 19 juin 2014).
 

À peine les conseillers du président ont-ils eu le temps de s’éloigner que la première dame, sans s’annoncer ni s’inquiéter de savoir s’il est ou non en réunion, déboule furibonde dans le bureau présidentiel en vociférant et jetant à terre tous les objets et dossiers qui lui tombent sous la main. Pour autant, elle ne brise pas, comme on l’a prétendu, le mobilier national. «Tu m’as humiliée devant toute la France», hurle-t-elle.

Depuis un an, Valérie Trierweiler était taraudée par le doute sur la fidélité de son compagnon sans jamais obtenir de preuves formelles d’une quelconque relation avec une autre femme. Quelques signes pourtant lui donnaient régulièrement à penser que leur vie commune allait désormais être semée d’embûches. Il était loin le temps où le président fraîchement élu avait tenu à célébrer en sa présence sa victoire à Tulle, au son de La vie en rose au soir du 6 mai 2012 ; loin aussi les vacances en amoureux que tous deux s’étaient offertes au fort de Brégançon, à l’été 2012.

Les doutes devenus de fortes présomptions poussent Valérie Trierweiler à être plus souvent présente à l’Élysée. Elle l’interroge, à chacune de ses sorties non officielles ou de ses absences de plus en plus fréquentes du domicile conjugal de la rue Cauchy, sur la réalité des liens qui l’unissent à «cette traînée», comme elle surnomme rudement devant ses proches l’actrice Julie Gayet, dont la rumeur parisienne a fait parvenir le nom à ses oreilles et qu’on présente déjà dans les dîners en ville comme une potentielle prétendante sérieuse. Lui, chaque fois, botte en touche, heureux de trouver dans ses hautes fonctions des prétextes protocolaires à ses éloignements.

[image:2,s]«Es-tu oui ou non avec une autre femme ?» le questionne-t-elle avec entêtement, parfois devant témoins comme pour le mettre mal à l’aise ou le contraindre à avouer une vérité qu’elle redoute. Il reste muet, nie en bloc, lui ment comme à ses proches qui le questionnent eux aussi sur cette liaison qu’on lui prête. «Il n’a pas cessé de me mentir sur la nature de ses relations avec Julie Gayet, à moi comme aux autres. Nous nous doutions bien que quelque chose n’allait pas dans sa vie privée, me confie l’un de ses intimes, mais, comme à son habitude, il a été jusqu’au bout habile dans l’art de nous endormir.» Un art qu’il déploiera grandeur nature en usant de mille stratagèmes chaque fois qu’il lui faudra garder le champ libre afin de multiplier les escapades amoureuses tout en évitant les foudres de sa compagne, les regards suspicieux de sa garde rapprochée et la présence ininterrompue des officiers de sécurité qui l’entourent.

Pour dissiper les inquiétudes de sa compagne, il réfléchit et monte lui-même une opération de communication jamais dévoilée à ce jour et digne des plus grands stratèges politiques. Aucun spin doctor ni expert en communication n’aurait osé lui soumettre un tel scénario ! Mais comme il est prêt à tout pour vivre pleinement et l’esprit serein son nouvel amour, rien ne l’arrête dans son opération de mystification.

François Hollande qui ne se promène que très rarement au jardin du Luxembourg, si éloigné de l’Élysée et du domicile conjugal, propose à Valérie Trierweiler de l’y accompagner pour une promenade romantique, un dimanche matin de février 2013, malgré le froid et la fréquentation élevée de ce vaste parc parisien aux allées dégagées, si compliquées à sécuriser. Mais, dans l’esprit inspiré de François Hollande, ce parc, qui dépend du Sénat, est aussi riche en planques pour un «éventuel» paparazzi. Et justement, l’un d’eux est prévenu par un appel «anonyme» de la promenade – et de son horaire – du couple présidentiel !

Cette flânerie sera l’occasion d’un cliché du président et sa compagne bras dessus bras dessous, qui paraîtra le 6 février 2013 sous le titre : «Une semaine particulière» à la une de Paris Match, l’hebdomadaire pour lequel écrit Valérie Trierweiler. Ces photos prétendument volées feront le tour des médias, à la suite de leur parution. Elles seront interprétées comme l’expression de la volonté d’un président qui, dans un climat social tendu, cherche à renouer avec l’électorat populaire et faire oublier les «couacs» des débuts de son quinquennat. Mais aussi comme une opération de communication destinée à redorer l’image de la première dame, sérieusement écornée. À la fois présidentialiser le soldat Hollande qui a envoyé les troupes françaises au Mali et remettre sur orbite Valérie Trierweiler, «la First girlfriend» comme l’appellent les Américains qui, sondage après sondage, dévisse dans l’opinion publique.

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Journaliste, documentariste, ancien rédacteur en chef et fondateur de iTélé, de Secrets d’Histoire sur France 2 et de Revu et corrigé sur France 5, Yves Azéroual est spécialiste des relations entre les politiques et les people. Il est l’auteur de «Carla et Nicolas, la véritable histoire», avec Valérie Bénaïm (Éditions du Moment – 2008), et de «People Politicus» (Éditions du Moment – 2010).

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