Les hommes de Didier Deschamps débuteront la compétition reine face à la modeste sélection hondurienne, dimanche soir, à 21h (heure française). Idéal pour un match d’ouverture? En tout cas, tous les voyants sont au vert pour les Bleus: une confiance retrouvée et au beau fixe, l’effectif est (presque) au complet, la ferveur, que ce soit dans leur camp de Ribeirao Prato ou en France, est bel et bien revenue… Ainsi, même si l’on voudrait appeler à la prudence, tout autre résultat qu’une nette victoire serait une contreperformance pour Benzema et consorts.
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Depuis ce 19 novembre 2013 au Stade de France et cet exploit retentissant en barrage retour face à l’Ukraine (3-0), la machine bleue est enfin lancée. Les Bleus ont renoué avec leurs supporters, enchaîné les performances convaincantes. Et ils peuvent désormais se targuer d’avoir fait tomber les Pays-Bas (2-0 en amical), bourreaux sanguinaires des Espagnols, champions du monde en titre! La seule ombre au tableau, le forfait de Franck Ribéry, ne paraît pour autant pas suffisante pour enrayer la dynamique tricolore. La sélection de Deschamps se présentera dimanche soir face au Honduras en pleine possession de ces moyens… Peut-on s’attendre à un exploit du Honduras?
Le Honduras, l’un des petits poucets: Au même titre que l’Iran et l’Australie, le Honduras fait partie de ce petit club des équipes qui n’accéderont pas à la phase finale à moins d’un miracle. Leur meilleur joueur se prénomme Wilson Palacios, milieu défensif très physique et techniquement limité. Parmi les 23 sélectionnés par Luis Fernando Suarez, huit seulement jouent en Europe. Pas de star hondurienne donc, c’est l’équipe qui prime avant toute chose. Les coéquipiers de Palacios sont conscients de leurs limites, et tenteront de compenser ce déficit par une solidarité à toute épreuve et une rude agressivité. On peut s’attendre à ce que le Honduras jouent à onze derrière, pour tenter de décourager les Bleus et pourquoi pas de créer la sensation en marquant en contre.
Faux-pas interdit pour les Bleus: l’opposition montera en grade dans le groupe E pour l’Equipe de France: la Suisse, puis l’Equateur tenteront de barrer la route pour la phase finale. Il conviendra donc de vaincre les honduriens, d’une part pour entretenir la dynamique de groupe, mais surtout pour mettre la pression sur ces adversaires d’un autre calibre qui s’affrontent à 18h. Les tricolores auront le ballon pendant la majeure partie de la rencontre: et même si le Honduras aime jouer en contre, ce n’est pas une bonne nouvelle: les meilleures performances des Bleus lors de la préparation (Pays-Bas, Norvège et Jamaïque) ont été permises par une possession de balle conséquente et beaucoup de phases de jeu construites. Mais la comparaison devrait s’arrêter là: les statistiques perdent leur valeur quand la compétition, la vraie, débute.
Giroud et Benzema, comme contre la Jamaïque?: Contre un adversaire fantasque, Deschamps a tenté quelque chose: décaler Karim Benzema sur le côté gauche de l’attaque. Un pari gagnant, puisque l’attaquant du Real Madrid a pris énormément de plaisir durant la rencontre, en inscrivant un doublé notamment. Le côté gauche lui offre plus de liberté, lui qui aime décrocher, tenir le ballon et dribbler. Cela permettrait à Olivier Giroud, pur attaquant de pointe, de s’imposer en tant que titulaire. Il confiait lui-même qu’après une phase préparatoire très convaincante, « ce serait une forme de déception » que de ne pas débuter ce premier match. Comme nous l’écrivions à l’issue de son forfait, Franck Ribéry laisse derière lui un leadership éprouvé. Si Benzema s’affirme sur le flanc gauche de l’attaque, la France entrerait définitivement dans une nouvelle ère.
Les compositions:
Pronostic JOLPress: 3-0