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Quand un ordinateur parvient à se faire passer pour un humain…

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Les robots seront-ils bientôt trop intelligents ? Source : Shutterstock

Depuis qu’Alan Turing a inventé son test du même nom en 1950, personne n’avait réussi à le passer selon les organisateurs de ce concours. C’est pourtant ce qu’a fait Eugene Goostman, un programme informatique qui a réussi à convaincre des scientifiques qu’il était un véritable être humain. Pour être précis, un garçon de 13 ans habitant en Ukraine.

Le principe est simple : 30 scientifiques discutent via des ordinateurs avec d’autres humains ou des programmes informatiques. Ils doivent déterminer à l’issue de 5 minutes de chat qui est qui. Eugene Goostman, la création de l’ingénieur Vladimir Veselov, a réussi l’exploit de convaincre 10 des 30 scientifiques qu’il n’était pas une intelligence artificielle mais une vraie personne.

Vague de critiques

Cette performance, à la fois fascinante et inquiétante si on se réfère à certains scénarios de science fiction où les humains sont dominés par des machines, est pourtant assez contestée. Le fait que ce soit un concours, et non un vrai test scientifique au sens propre du terme, fait douter des experts de son sérieux. Les différences de personnalités entre les différents juges peuvent en effet alterner le résultat final et empêchent de le valider définitivement.

En plus du facteur humain, c’est le score demandé pour considérer le test comme réussi qui pose problème à certains. 1/3 ou à peu près 30% des juges trompés par un robot semble être un score bien faible et loin de la majorité.

Enfin, de nombreux articles ont pointé du doigt ceux qui prétendaient que c’était la première fois qu’un programme informatique réalisait un tel exploit. De nombreuses autres expériences du même genre ont été menées, sans forcément se vanter du résultat.

Le site Wired rappelle par exemple qu’en 1991, le robot PC Therapist a réussi à tromper 5 juges sur 10 en faisant croire qu’il était humain. Plus récemment encore, un autre robot nommé Cleverbot a obtenu un score de 60%.

Finalement, il semblerait qu’en l’absence d’un test reconnu scientifiquement par tous, les résultats continueront d’être remis en question.

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