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Quel engouement pour la Coupe du Monde au Brésil?

12.06.2014 par La Rédaction

A quelques heures du premier match de la Coupe du Monde entre le Brésil et la Croatie, quelle est l’ambiance sur place? Entretien avec Hervé Théry, géographe spécialiste du Brésil et actuellement enseignant à l’Université de Sao Paulo.

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Les Brésiliens attendent ce moment avec impatience et anxiosité. Crédit : Shutterstock
 

JOL Press : Comment sont les Brésiliens avant ce premier match ?

Hervé Théry : C’est une ambiance assez curieuse et mitigée par rapport aux autres Coupes du Monde que j’ai vécu au Brésil et qui ne se tenaient pas ici. C’était beaucoup plus enthousiaste, alors que cette année tout a commencé il y a un ou deux jours. Il y a énormément d’inquiétudes exprimées à l’étranger, du coup les Brésiliens sont un peu inquiets de savoir ce qu’il va se passer parce que la responsabilité est beaucoup plus grande cette fois-ci.

JOL Press : Est-ce deux camps qui s’affrontent, ceux en faveur de la Coupe du Monde et ceux qui y sont opposés ?

Hervé Théry : L’an dernier il y a eu des grandes manifestations qui ont mobilisées des milliers de Brésiliens, mais avec le temps la contestation s’est un peu essoufflée. A présent, il y a beaucoup de manifestations plus petites mais beaucoup plus radicales qui font du bruit. Ce matin, il y avait 80 personnes qui bloquaient l’entrée du campus de l’université ce qui a eu un retentissement fort puisque c’est un campus gigantesque traversé par des rues très passantes. Donc la radio en a parlé à cause des embouteillages que ça a créés.

Les jours précédents, il y a eu d’autres manifestations qui ont réunies quelques centaines ou quelques milliers de participants. Les principaux étaient les sans-toits, mais le gouvernement leur a donné satisfaction et ils ont voté la trêve pendant la Coupe du Monde. Il se peut donc qu’il y ait encore quelques mobilisations demain des plus radicaux mais sans plus.

Les Brésiliens ont découvert ce que les pays qui ont plus l’habitude des manifestations comme la France savaient déjà, c’est-à-dire que la répercussion n’est pas uniquement liée au nombre de participants mais à leur pouvoir de nuisance, comme des conducteurs de métro, des policiers ou des étudiants qui ont choisis des points stratégiques à bloquer.

JOL Press : Certains Brésiliens disent même qu’ils souhaitent voir l’équipe nationale perdre. Est-ce que c’est sincère ?

Hervé Théry : Les gens qui sont opposants au gouvernement disent ça à chaque fois. Sous le régime militaire, un certain nombre de personnes le disaient également parce qu’ils ne voulaient pas que la dictature utilise la victoire à son profit. Je pense que ce sont des effets de tribune, il y a 200 millions de Brésiliens qui ont des opinions différentes et c’est fait pour choquer parce qu’ils sont peu à penser cela. Ce que j’entends dans mon entourage, c’est que les Brésiliens souhaitent que tout se passe bien pour que le Brésil tienne son rang.

JOL Press : Pensez-vous que les mouvements de contestation vont durer pendant la grêve ?
 

Hervé Théry : Je pensais que les grévistes du métro de Sao Paulo continueraient le mouvement étant donné qu’ils n’avaient rien obtenu. J’avais un ami journaliste français qui était dans la salle quand ils ont annoncé l’arrêt de la grève. Il m’a expliqué comment les leaders ont dit que le mouvement commençait à s’essouffler et devenait impopulaire pour convaincre leurs troupes d’arrêter.

Ils ont changé l’objectif, ce qui est assez classique,  et ont demandé la réintégration de leurs camarades. Il y a plusieurs mouvements qui ont essayé de tirer avantage de la situation, en sachant que le gouvernement avait le couteau sous la gorge. Mais maintenant qu’ils ont obtenu le maximum ils vont faire la trêve. 

La Rédaction


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