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Qui sont les chrétiens d’Irak?

16.06.2014 par La Rédaction

À Mossoul, deuxième ville d’Irak, il ne resterait aujourd’hui pratiquement aucun chrétien. La prise de la ville par les jihadistes de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) le 10 juin a fait fuir les quelques milliers de chrétiens qui subsistaient encore, malgré les menaces constantes des islamistes depuis l’occupation américaine et la montée de l’extrémisme en 2003.

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(Crédit photo: Jasminko Ibrakovic / Shutterstock.com)

À la merci des jihadistes de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) depuis une semaine, Mossoul, deuxième ville d’Irak, connaît un exode sans précédent de ses habitants. Parmi les 300 000 à 500 000 personnes ayant déjà fui la ville se trouvaient quelques milliers de chrétiens.

Ils étaient 35 000 à habiter la ville en 2003, à la veille de l’invasion américaine en Irak. Onze ans après, seuls 10% d’entre eux sont restés à Mossoul. Aujourd’hui, « il n’en reste probablement plus aucun », selon Mgr Amel Shimon Nona, archevêque chaldéen de Mossoul, contacté mercredi dernier par l’association AED (Aide à l’Église en détresse).

Près de 70% de chrétiens en moins depuis 2003

L’offensive menée par les insurgés islamistes au nord et à l’est de l’Irak, dans la province pétrolière de Ninive et de Salaheddine, menace directement les minorités chrétiennes d’Irak.

« L’EIIL compte en effet instaurer la charia – la loi islamique – de manière radicale dans ces villes et mener un certain nombre d’attaques et d’opérations, dont certaines ont déjà fait des centaines de morts et se sont souvent traduites par la destruction des lieux de culte des minorités chrétiennes », rappelle Myriam Benraad, politologue spécialiste de l’Irak, interrogée par JOL Press.

Le nombre de chrétiens en Irak, minorité dont l’identité fait partie de l’histoire et de la géopolitique irakiennes depuis 2000 ans, s’est réduit comme peau de chagrin depuis l’invasion menée par les États-Unis en 2003. S’ils étaient plus d’un million à la veille de la guerre, dont plus de 600 000 présents à Bagdad, la capitale irakienne, ils sont aujourd’hui moins de 400 000 dans tout le pays – certains évoquent le chiffre de 250 000.

Exode

Divisés en multiples communautés – syriaques, chaldéens, arméniens, orthodoxes… –  les chrétiens d’Irak ont fui les persécutions, créant d’importants déplacements de populations à l’intérieur de l’Irak et hors des frontières, notamment après les affrontements communautaires entre chiites et sunnites entre 2006 et 2007.

Une partie a émigré à l’étranger, dans les pays arabes voisins, certains se réfugiant au Kurdistan, province autonome du nord de l’Irak, au Liban, en Jordanie ou en Syrie.

Depuis 2011 et le retrait des troupes américaines, le sort des chrétiens s’est encore dégradé. « L’État irakien est complètement corrompu et ne défend pas les chrétiens », confie à JOL Press Layth Abdulamir, réalisateur franco-irakien auteur d’un documentaire sur les chrétiens d’Irak. « Les chrétiens veulent vivre en paix, mais restent muets, sans manifester leurs droits, parce qu’ils ont peur et savent très bien qu’ils ne peuvent rien faire », ajoute le cinéaste.

En sécurité nulle part

Le conflit syrien et ses multiples ramifications dans tout le Moyen-Orient et la péninsule arabique n’ont pas arrangé leur condition.

Beaucoup d’émigrés chrétiens partis en Syrie avant les événements de 2011 ont en effet subi les affres de la guerre entre le régime de Bachar al-Assad et les rebelles syriens, rapidement rejoints par les jihadistes radicaux de l’État islamique en Irak et au Levant.

« Les chrétiens restés en Irak savent très bien que leurs proches souffrent aussi hors des frontières irakiennes », rappelle M. Abdulamir. « Ces dernières années, beaucoup de chrétiens qui avaient quitté le pays sont rentrés au nord de l’Irak parce qu’ils pensaient qu’à Mossoul, ils seraient à l’abri de ce qui se passe en Syrie », ajoute-t-il.

Une communauté vouée à disparaître ?

Aujourd’hui, face à l’avancée des milices jihadistes dans tout le pays, les communautés chrétiennes craignent pour leur vie. À Qaraqosh, ville située au nord de Mossoul et composée à plus 90% de chrétiens, certains témoignages faisaient état, la semaine dernière, d’une incursion des jihadistes de l’EIIL dans la ville. Selon les dernières informations données par l’association Aide aux Enfants d’Irak à l’hebdomadaire français La Croix du Nord, la ville semble pour le moment épargnée.

« Ne vous inquiétez pas, nous allons bien, les frères et les habitants de la ville de Qaraqosh… […] Les gens armés ne sont pas entrés à Qaraqosh et la ville depuis hier soir est sous le contrôle des forces kurdes et il faut démentir toute autre mauvaise information », a écrit l’association jeudi 12 juin.

Si les jihadistes ne s’en sont pas encore pris directement aux chrétiens, « c’est parce qu’ils veulent aller jusqu’à Bagdad, mais demain, s’ils contrôlent la situation à l’est et au nord de l’Irak, jusqu’à la frontière du Kurdistan, ils s’en prendront aux minorités », indique Layth Abdulamir.

Un tel scénario serait catastrophique pour les chrétiens d’Irak. Pour le réalisateur franco-irakien, leur destin pourrait même rejoindre celui des juifs d’Irak, éradiqués du pays après la deuxième guerre mondiale : « ils disparaîtront ».

La Rédaction


Bagdad Chrétiens Chrétiens d’Orient Etat islamique en Irak et au Levant Exode Irak Islamisme Mossoul Religion Syrie
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