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Réforme territoriale: la carte de François Hollande sous le feu des critiques

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Lundi 2 juin, dans la soirée, l’Elysée a transmis une carte avec 14 régions métropolitaines et dans une tribune publiée mardi dans la presse quotidienne régionale, François Hollande a expliqué ses choix pour la réforme territoriale. Des choix que tous les élus locaux n’acceptent pas de la même manière.

Certaines régions vont fusionner comme l’Alsace et la Lorraine, la Picardie et la Champagne-Ardenne, la Bourgogne et la Franche-Comté, l’Auvergne et Rhône-Alpes, le Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon, le Poitou-Charentes avec le Centre et le Limousin, et enfin la Haute et la Basse-Normandie. La Bretagne, les Pays-de-Loire, la Corse, le Nord-Pas-de-Calais, l’Aquitaine et la Provence Alpes-Côte d’Azur restent en revanche inchangées.

La fusion des régions Poitou-Charentes, Centre et Limousin

Pour Dominique Bussereau, président du conseil général de la Charente-Maritime, la fusion des régions Poitou-Charentes, Centre et Limousin est « tout simplement ridicule » : « Les quatre départements de Poitou-Charentes veulent aller avec l’Aquitaine », explique-t-il. « Dans mon département, je vais demander aux Charentais-Maritimes de se prononcer par un vote », a-t-il d’ores et déjà prévenu.

Un avis que ne partage pas le président PS de la région Poitou-Charentes, Jean-François Macaire, qui salue le « point fort » du non-démantèlement de « l’entité Poitou-Charentes ». « Les élus régionaux de Poitou-Charentes, « toutes tendances confondues, avaient dans leur majorité souhaité que le territoire de la région ne soit pas démantelé, c’est un point fort que nous avions souligné », a-t-il ajouté.

Bretagne sans la Loire-Atlantique

Si l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault plaidait pour une région Bretagne-Loire, François Hollande a préféré ne pas toucher au découpage de la région. « Il était une fois une région dont les habitants demandaient la réunification et un projet de loi de redécoupage qui laissa cette région seule », a commenté le député EELV François de Rugy, sur Twitter.

Le maire de Carhaix, Christian Troadec, qui souhaitait une Bretagne à cinq départements, n’a pas caché sa déception : « L’espoir était très fort » pour la Bretagne, a-t-il déclaré mardi sur LCI, « mais malgré tous les vœux faits pendant des dizaines d’années dans les conseils municipaux, généraux et régionaux, ce sont des technocrates à Paris dans des bureaux qui ont décidé contre les Bretons », a-t-il lancé appelant les Bretons à se rassembler à 17h devant les préfectures des cinq départements pour « organiser la résistance ».

Jacques Auxiette, président PS de la région des Pays de la Loire, a qualifié en revanche de « raisonnable » la solution retenue pour sa région et s’est félicité « que l’unité des Pays de la Loire ait été préservée ». « Après de multiples tergiversations, c’est finalement une solution raisonnable qui est retenue car elle préserve intactes toutes les possibilités de coopérations avec les régions voisines », a-t-il souligné.

Faire fusionner la Picardie et la Champagne-Ardennes

La fusion de la Picardie et de la Champagne-Ardennes n’a pas été très bien accueillie par le président du conseil régional de Picardie Claude Gewerc (PS). « Je suis très surpris. J’ai beaucoup de respect pour la Champagne, mais je ne comprends pas bien la cohérence », a-t-il indiqué. « Il faudra que les personnes qui sont à l’origine de cette idée nous en explique les motifs. Le vivre ensemble pour les Picards et les Champenois, c’est ce qu’il y a de plus important. Quels sont les avantages, les inconvénients des regroupements proposés? Et il faudra voir comment les habitants de Picardie et de Champagne-Ardennes peuvent se retrouver dans cette construction », a-t-il souligné

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