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Souvenirs de Coupe du Monde: Daniel Riolo répond à nos questions

Tout au long de la Coupe du monde, JOLPress vous proposera une rubrique intitulée Souvenirs de Coupe du monde. Un retour nostalgique sur la jeunesse de nos protagonistes, marquée par le ballon rond et l’euphorie de la plus grande des compétitions. Suite de nos entretiens avec Daniel Riolo, animateur de l’After Foot sur RMC depuis 2006 et qui publie « L’explication : Clash Football Club » avec son complice Pierre Menès aux éditions Hugo Sport.

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Les deux gachettes du foot français combinent leur savoir-faire dans « l’Explication: Clash Football Club ».

JOL Press : Premier souvenir de Coupe du monde ?
 

Daniel RioloLe match d’ouverture de l’Equipe de France en 1978. J’en garde un souvenir très précis : je rentrais de l’école, je devais être en CE1. On s’est tous précipité chez nous pour suivre cet Italie-France et l’on a bien fait : Lacombe ouvre le score au bout de 37 secondes ! (La France s’inclinera 2 buts à 1 et par la suite ne sortira pas de son groupe).

JOL Press : Le plus beau but que vous ayez vu en CDM ?
 

Daniel Riolo : Le premier but qui me vient en tête, c’est bien entendu cette chevauchée fantastique de Maradona en 1986. Il donne une nouvelle dimension au football ce jour-là. Il y a également le but du Brésilien Falcao au Mondial 1982. Il égalise à 2 partout contre l’Italie avec un mouvement à la brésilienne conclu par une frappe du gauche limpide. Je pense enfin au but d’Alain Giresse dans ce même Mondial, en demi-finale contre la RFA. A ce moment-là on est en prolongation, les Bleus mènent 3-1, et on croit que le plus dur est fait…

JOL Press : Pire souvenir de CDM ?
 

Daniel Riolo : Encore et toujours cette demi-finale de 1982. Des souvenirs traumatisants : l’attentat sur Battiston, cette prolongation qui n’en finit pas… et l’Equipe de France de Platini et consorts qui mène 3-1 à la 98! La suite on la connaît. J’avais 12 ans, et la défaite était vraiment rude à digérer. Mais cela a forgé ma passion pour ce sport et mon engouement pour les Bleus.

JOL Press : Equipe et/ou joueur qui vous a le plus marqué/impressionné ?
 

Daniel Riolo : L’Argentine de Maradona en 1986 et 1990. Au-delà de ses buts de légende, Diego fait absolument tout dans le jeu. Il porte l’équipe, touche tous les ballons, impose sa patte sur chaque rencontre. Il convient aussi de citer la Squadra de 1982. Emmenée par un Rossi intenable, elle monte en puissance tout au long de la compétition : dans le groupe qualificatif pour les demi-finales, ils battent successivement l’Argentine et le Brésil.

Et les Italiens demeureront irrésistibles jusqu’à leur sacre (2-0 face à la Pologne en demi, 3-1 face à la RFA en finale).

JOL Press : Pronostic du vainqueur et pronostic pour l’Equipe de France ?

Daniel Riolo : Le Brésil est le grandissime favori de sa Coupe du Monde. Ils n’ont pas leur meilleure équipe de tous les temps, le climat autour de la compétition est très lourd, mais il me semble que tous ces paramètres peuvent leur apporter ce supplément d’âme nécessaire pour aller chercher une sixième étoile. Pour ce qui est des Bleus, un quart de finale serait déjà une belle performance. On a tellement souffert en les voyant depuis l’Euro 2008 qu’on s’en contenterait presque.

A propos de « L’explication : Clash Football Club »
 

JOL Press : Comment le projet de cosigner un livre foot avec Pierre Menès a-t-il abouti ?
 

Daniel Riolo : C’est une idée que j’ai eue il y a un peu plus d’un an. Je suis allé voir Pierre et je lui ai tout simplement proposé de se lancer dans ce projet : débattre sur les grands thèmes de l’actu foot, digresser le plus possible, tout cela à une fréquence d’une fois par mois. Il a tout de suite accepté. Avec Pierre, on représente ce club très fermé et perpétuellement critiqué des journalistes foot qui n’ont jamais joué pro. C’est la principale raison pour laquelle j’ai fait appel à Pierre : notre trajectoire est similaire. 

JOL Press : Vous revenez sur les polémiques qui ont émaillé le foot français, notamment le cas Patrice Evra. Vous ne lui faites pas toujours de cadeaux…
 

Daniel Riolo : Evra est un paradoxe. D’un côté, on voit un joueur, volontaire, concerné, et à ces heures performant dans un des plus grands clubs du monde, à savoir Manchester United où l’emblématique Sir Alex Ferguson l’a designé plusieurs fois capitaine. De l’autre, on a la grève pathétique de Knysna dont il est l’un des instigateurs, et l’on guette toujours un match référence d’Evra en bleu.

Ajoutées à cela les insultes proférées à Pierre Menès devant les caméras de Téléfoot, et il fallait bien revenir en détails sur le cas Evra.

JOL Press : Nasri écarté par Didier Deschamps, votre avis ?
 

Daniel Riolo : Je m’aligne avec la décision de « DD ». Pour une Coupe du Monde il convient de mettre en place le groupe le plus performant, et donc le plus soudé possible. Et quand les joueurs eux-mêmes font comprendre au sélectionneur qu’ils ne veulent pas de Nasri, aussi talentueux soit-il, il faut aller dans leur sens.

Propos recueillis par Hugo Bruchet pour JOL Press

 

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