Selon le « Global Peace Index », qui mesure le niveau de paix dans 162 pays, la tendance mondiale continue à se dégrader depuis sept ans. Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, on avait assisté au contraire à une progression de la paix. Cette année, la Syrie atteint la dernière place du classement, après plus de trois années de conflit sanglant.
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Alors que le conflit entre les insurgés sunnites de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) et le gouvernement irakien faire rage, provoquant d’importants déplacements de populations qui fuient les combats, l’Institut for Economics and Peace, ONG basée en Australie, a publié, le 18 juin, un rapport sur l’état de la paix dans le monde.
La Syrie, pays le moins en paix
Selon le « Global Peace Index », qui mesure le niveau de paix dans 162 pays selon 22 indicateurs qualitatifs et quantitatifs, la Syrie a dépassé l’Afghanistan et occupe désormais la dernière place du classement.
Plus de trois ans après le début du conflit, les violences entre le régime de Bachar al-Assad et les multiples factions rebelles ont provoqué la mort de plus de 160 000 personnes parmi lesquelles se trouvaient de nombreux civils.
La Syrie et l’Afghanistan sont suivis de près par le Soudan du Sud, l’Irak, la Somalie ou encore la Centrafrique, pays ayant connu en 2013 une flambée de violences ethniques et religieuses. De fortes dégradations ont également touché l’Égypte et l’Ukraine.
La France 48ème sur 162
L’Islande conserve quant à elle son statut de pays le plus pacifique du monde, en tête du « top 10 » avec six autres pays européens (Danemark, Autriche, Suisse, Finlande, Belgique, Norvège et Suède), ainsi que le Canada, et l’Australie. La France est classée 48ème sur 162, derrière la Namibie et devant le Lesotho, deux pays situés au sud de l’Afrique.
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Selon le rapport établi sur l’année 2013, les dix pays les plus susceptibles de connaître une détérioration du niveau de la paix dans les deux prochaines années sont la Zambie, Haïti, l’Argentine, le Tchad, la Bosnie-Herzégovine, le Népal, le Burundi, la Géorgie, le Libéria et le Qatar. Les récents événements en Irak, non pris en compte par l’Institut, pourraient néanmoins inclure l’Irak dans cette liste.
Quels facteurs ?
Selon Steve Killelea, fondateur et président de l’IEP, « beaucoup de facteurs macroéconomiques ont entraîné la détérioration de la paix au cours des sept dernières années ».
Il note ainsi « les répercussions économiques de la poursuite de la crise financière mondiale, les répercussions du Printemps arabe, et la propagation continue du terrorisme. Comme ces effets sont susceptibles de continuer dans un avenir proche, une forte reprise de la paix est peu probable ».