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Un soldat américain vivait avec sa femme dans une tribu afghane

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Un soldat américain pose avec des enfants en Afghanistan. Crédit : Shutterstock

 

C’est une histoire presque surréaliste que la chaine américaine ABC News a rapportée. Un soldat américain vivait dans une tribu avec sa femme, Ann Scott Tyson, ancienne journaliste au Washington Post.

Se fondre dans la masse

Jim Gant, Major dans les forces spéciales, a une théorie personnelle sur la guerre en Afghanistan et la meilleure manière de la gagner. En 2009, il rédige un texte intitulé « Une tribu à la fois », expliquant que les soldats américains doivent gagner la confiance et la loyauté des tribus pachtounes et pour cela, il faut des hommes prêts à en faire partie intégrante.

Concrètement, cela veut dire se fondre dans la masse en envoyant des soldats dans les villages afghans afin de les aider et parfois les convaincre de combattre les talibans. Un travail extrêmement compliqué qui implique qu’ils adoptent le Pashtunwali, le code d’honneur tribal, et qu’ils soient prêts à vivre, manger, dormir et mourir avec les autres membres de ce qui est maintenant leur tribu.

Succès et abus

Gant a la chance d’avoir l’oreille de plusieurs hauts gradés de l’armée qui sont prêts à lui donner une chance. Il entraîne donc plusieurs soldats aux Etats-Unis et débute son expérience, qui durera près de trois ans jusqu’en mars 2012. Son succès est indéniable mais pourtant, il est renvoyé de l’armée et dégradé. La raison est simple : Gant vivait avec la correspondante de guerre Ann Scott Tyson dans son village de la province réputée à haut risque de Kunar.

Apparemment, il vivait leur relation au grand jour, et l’ancienne journaliste était parfaitement acceptée par les femmes de la tribu. Tout s’arrête lorsqu’un officier qui vient d’arriver dénonce à sa hiérarchie les mauvaises habitudes de Gant. Ce dernier admet sa consommation de somnifères, de pilules anti-douleur et d’alcool, ce que le règlement militaire prohibe totalement.

L’article souligne que la plupart des soldats participant à ces opérations étaient au courant des mauvaises habitudes de Gant, mais ses succès incroyables les rendaient sans conséquence.

 

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