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Le mariage gay est légal dans 19 Etats américains. (Crédit : Shutterstock)
Les militants pro-mariage gay viennent de remporter une grande victoire aux Etats-Unis. Si tous les Etats ne l’ont pas encore légalisé, une des nombreuses églises vient de le faire à la surprise générale.
L’Eglise presbytérienne américaine, qui rassemble 1,76 million de fidèles, répartis dans 10 000 églises à travers le pays, vient de décider d’autoriser les homosexuels à se marier. Une décision historique qui va à l’encontre de la position commune aux différents courants chrétiens qui s’y opposent fermement, à l’image de l’Eglise catholique.
61% de votes en faveur
Au cours d’une assemblée générale organisée dans la ville de Détroit, 61% des membres (429 175) ont voté pour l’autorisation du mariage gay. Cette décision fait suite à des années de discussions et de débats tendus sur le sens du mariage à l’église.
Déjà, en 2011, la même assemblée avait décidé d’ouvrir aux homosexuels le droit de devenir pasteurs. Pour le révérend presbytérien Randy Bush, militant actif pour les droits des LGBT, « c’est un grand jour pour l’Eglise et les LGBT qui souhaitent être complètement acceptés depuis des décennies. »
Un coup d’arrêt aux discriminations
Néanmoins, il reste encore une étape. Les 172 organisations régionales, appelées Presbytères, doivent à présent se prononcer pour rendre la décision officielle. Les pasteurs seront ensuite libres de célébrer l’union de couples homosexuels dans les 19 Etats américains qui l’ont légalisé.
L’Eglise Presbytérienne a tout de même choisi de donner un droit de retrait aux pasteurs opposés au mariage gay. En autorisant ce dernier, elle renforce la frontière entre les membres libéraux et conservateurs. Depuis 2010, l’Eglise a perdu plus de 300 000 membres en désaccord avec ces changements.
Dans le même temps, le président américain Barack Obama a décidé de bannir les discriminations liées à l’orientation sexuelle pratiquées par des entreprises travaillant pour le gouvernement. Aux Etats-Unis, il est légal dans 29 Etats de refuser d’embaucher ou de licencier un employé s’il est homosexuel ou transgenre. 14 millions de travailleurs sont concernés selon les estimations.