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Afghanistan: Abdullah conteste les résultats de la présidentielle

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Abdullah Abdullah a dénoncé des fraudes (Photo: Shutterstock.com)

Une élection, deux gagnants. Ashraf Ghani serait en tête du second tour de la présidentielle afghane, avec 56,4% des voix, selon des résultats provisoires publiés lundi 7 juillet. Cette annonce a provoqué la colère de son rival, Abdullah Abdullah, qui recueillerait 43,5% des votes.

Abdullah Abdullah, qui avait remporté haut la main le premier tour (45% contre 31,6% pour Ashraf Ghani), a aussitôt dénoncé une fraude massive et un «coup d’Etat». Mardi 8 juillet, il s’est même déclaré vainqueur de l’élection, devant plusieurs milliers de ses partisans réunis à Kaboul. 

Fraudes 

Les résultats définitifs doivent être annoncés le 22 juillet. La commission électorale indépendante (IEC) doit encore examiner les plaintes à propos du scrutin. Selon l’IEC, plus de 8 millions de suffrages ont été enregistrés au second tour du 14 juin, contre 6 millions au premier tour. Un chiffre élevé qui pourrait nourrir des accusations de fraudes dans le camp Abdullah.

De son côté, la porte-parole du camp Ghani, Azita Rafat, s’est gardée de tout triomphalisme. «Nous ne pouvons pas préjuger du résultat final que nous accepterons quel qu’il soit après l’examen des plaintes», a-t-elle assuré à l’AFP lundi. 

Blocage 

Certains observateurs craignent qu’une impasse politique ne dégénère en tensions, voire en violences communautaires, au moment où les troupes de l’Otan se préparent à quitter le pays à la fin de l’année, laissant derrière elles une insurrection des talibans toujours active.

Cette situation de blocage a incité le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, à réagir : «Toute tentative pour s’emparer du pouvoir par des moyens autres que légaux coûtera à l’Afghanistan le soutien financier et sécuritaire des Etats-Unis et de la communauté internationale».

Abdullah Abdullah s’est efforcé de rassurer Washington, principal bailleur de fonds de Kaboul : «Nous voulons l’unité nationale et la dignité de l’Afghanistan. Pas la guerre civile».

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