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Afrique du Sud: une loi sur l’immigration décourage les touristes

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En 2013, l’Afrique du sud avait atteint un record de 9,6 millions de visites, mais, depuis juin, les opérateurs touristiques s’inquiètent des résultats pour les années à venir (Photo:DominiqueDeLacroix/Shutterstock).

A l’origine du phénomène : une loi sur l’immigration 

Après sa réélection, le président Jacob Zuma a tenu la promesse faite pendant sa campagne en légiférant sur l’immigration. La loi qui en résulte impose de lourdes démarches administratives à tous les voyageurs, en particulier l’obligation de se munir d’un acte de naissance intégral pour tout enfant.

Concrètement, la loi limite l’obtention du visa sous toutes ses formes: de travail, de résident ou le visa de conjoint. De plus, les demandeurs pourront uniquement se procurer leur visa en personne au guichet pour des formalités de fichage biométrique préalables au voyage.

Des associations de défense des droits de l’Homme dénoncent une loi «xénophobe». Mais ce sont surtout les opérateurs de tourisme, très nombreux dans le pays, qui en voient les premiers effets.

La Chine réoriente ses touristes vers d’autres destinations

Certains représentants ont déclaré que les nouvelles réglementations ont été présentées prématurément et que cette nouvelle loi a gravement entravé le tourisme et l’investissement en Afrique du Sud. Le ministre sud-africain du Tourisme, Derek Hanekom, a par ailleurs déclaré: « Les opérateurs touristiques se plaignent que ces mesures pourraient pénaliser la compétitivité de notre destination au moment où les pays essayent de simplifier les exigences en matière de visas pour promouvoir le tourisme ».

A titre d’exemple, la Chine, qui est un formidable marché touristique pour l’Afrique du Sud, représente 70% de la perte estimée du nombre de visites. Partout ailleurs, les agences de voyages redirigent leurs clients vers d’autres destinations aux exigences moins contraignantes.

Les prévisions alarmantes des visites touristiques dans le pays obligent le gouvernement à chercher d’urgence des solutions. Ainsi, le ministre du Tourisme a-t-il annoncé « des discussions d’urgence » avec le ministère de l’Intérieur « pour clarifier les possibles malentendus et trouver des solutions appropriées ».

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