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Air Algérie: les scénarios pouvant expliquer le crash

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51 Français étaient à bord (Photo: Shutterstock.com)

Vendredi 25 juillet, au lendemain du crash de l’avion d’Air Algérie, François Hollande a annoncé qu’une boîte noire a été récupérée sur les lieux de la catastrophe. Elle va être acheminée vers Gao, au Mali, pour tenter d’expliquer les circonstances du drame. L’appareil, qui reliait Ouagadougou à Alger, transportait 118 personnes dont 51 Français.

Une très forte tempête

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a estimé vendredi que la météo était «l’hypothèse la plus probable», tout en n’écartant aucune piste. Selon le ministre des Transports du Burkina Faso, le pilote avait demandé à modifier sa route en raison d’une tempête. «La seule chose que nous sachions de manière certaine, c’est l’alerte météo», a indiqué Laurent Fabius jeudi.

D’après la Chaîne Météo, le vol AH 5017 a effectivement traversé une zone où de nombreux orages éclataient, «avec des rafales de vent puissantes et une activité électrique importante». Toutefois, «lorsqu’un avion est vraiment frappé par la foudre, les risques sont infimes qu’il soit abattu», a expliqué à l’AFP Robert Galan, ancien commandant de bord d’Air France.  

Une panne de l’appareil

L’avion, un McDonnell 83, est entré en service en 1985, ce qui pourrait accréditer la thèse de la défaillance technique. Mais selon Patrick Gandil, directeur général de l’aviation civile, l’appareil a été inspecté «il y a deux ou trois jours» et était «en bon état». Cela «n’exclut pas qu’il y ait eu une panne fortuite, mais ce n’est vraiment pas la première hypothèse», a-t-il ajouté.  

Un missile anti-aérien 

Après le crash du vol MH 17 dans l’Est de l’Ukraine, cette éventualité a immédiatement été évoquée. Toutefois, le secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, a fait savoir que Paris écartait «depuis le début la possibilité d’un tir depuis le sol, hautement improbable voire impossible». La situation est toujours très instable au Mali. Mais il est peu vraisemblable que les groupes armés jihadistes disposent de missiles antiaériens.  

Une attaque terroriste 

Contacté par 20 Minutes, l’islamologue Mathieu Guidère juge la piste d’un attentat à la bombe «très crédible». Selon le spécialiste en aéronautique Gérard Feldzer, interrogé par BFM TV, le fait que le pilote n’ait pas pu envoyer de signal de détresse pourrait confirmer l’hypothèse d’une «explosion soudaine». Mais Frédéric Cuvillier a indiqué que les débris de l’avion semblaient «concentrés». Or, une explosion en vol aurait éparpillé les restes de l’appareil.

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