La chanteuse Amira Medunjanin est l’interprète la plus célèbre de « sévdalinkas » des balades d’amour spécifiques à la Bosnie-Herzégovine, qu’elle a présentées récemment au Centre culturel bosnien de Sarajevo, devant les caméras de télévision, accompagnée par des musiciens célèbres, dont le jazzman parisien Bojan Z.
Ils ont déjà collaboré ensemble sur l’album de la chanteuse intitulé « Amulette », qui s’est très bien vendu en Europe occidentale. Actuellement ils font la promotion du CD « Silk&Stone », édité par Aquarius Records. Grâce au travail accompli avec l’aide du célèbre artiste catalan Jordy Saval pour l’Olympiade londonienne, la chanteuse bosniaque a été présentée à de talentueux instrumentalistes, comme Ufuk Kaan et Emin Essen, spécialistes de kanun qui l’ont accompagnée à Sarajevo avec des musiciens serbes : le bassiste Nenad Vasilic et le guitariste Bosko Jovic, devenus indispensables à toutes les scènes qui ont accueilli Amira.
Dversité et attraction
Avec le nouveau album, l’artiste a présenté l’influence du sevdah sur la musique croate, celle du sud de la Serbie, du Monténégro, où la Macédoine. Après ce concert, organisé par la Mission française du Centenaire da la Première guerre mondiale, ils se produiront sur 30 scènes européennes et finiront la tournée à Vienne car ils sont invités au Salam Orient Festival qui aura lieu en décembre, au très célèbre Akzent Théâtre.
« Ce rôle de l’ambassadrice des Balkans me plaît de plus en plus, avoue Amira. J‘étais d’abord un peu connue dans les pays scandinaves, puis germaniques et maintenant c’est le tour de l’Espagne, de la France et de l’Italie dont le public s’intéresse beaucoup au sevdah. Il est une forme musicale très sophistiqué et originale de Bosnie-Herzégovine qui plaît aux Asiatiques, aux Scandinaves et aux Américains. Notre chanson appelée Sévdalinka, traditionnelle et moderne présente, enfin, la région avec une grande attraction et positivisme », assure la chanteuse.
