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Des livres incitant au Jihad en vente libre dans les supermarchés

[image:1,I] Un livre incitant à la violence avec une facilité d’accès déconcertante (Photo :Mimohe/Shutterstock).

« L’hérésie, passible de la peine de mort »

A l’origine de cette surprenante nouvelle, une initiative de la maison d’édition Albouraq : mettre des livres de la religion musulmane à la disposition du plus grand nombre à quelques jours du ramadan. On y trouve le Coran et des biographies de grands prophètes. Cependant, dans de très nombreuses enseignes, on y retrouve des ouvrages bien plus radicaux à l’image de « La voix du musulman ». Dans celui-ci on peut lire « Les musulmans doivent installer toutes sortes d’usines d’armement pour fabriquer tout genre d’armes en usage dans le monde ou toute invention nouvelle, même au détriment du bien-être de la nation ». On y lit plus loin que « l’hérésie est passible de la peine de mort ». L’auteur y développe notamment les mérites d’une « Guerre sainte » et l’éradication des autres religions, sont nommées les religions chrétiennes et des courants de pensée comme le communisme.

Certains passages délivrent des messages d’incitation à la violence et au soulèvement. Pourtant, ce livre, plusieurs fois réédité, n’est pas exclusivement destiné aux lecteurs adultes mais aussi aux plus jeunes. Ainsi, dans certaines enseignes, on le retrouve à la portée des plus jeunes et à proximité de livres pour enfants ou de cahiers de vacances.

Des autorités inactives ?

Le livre est en vente dans plus de 1.000 hypermarchés, principalement en banlieue parisienne et dans de grands groupes comme la Fnac.

C’est par le numéro vert antidjihad, mis en place en avril, que les autorités françaises ont été informées du libre accès aux écrits salafistes. Ils affirment être en train d’essayer de contenir la commercialisation de ce livre, cependant, le ministère estime qu’il n’y a rien prouvant que les propos ont pour effet la réalisation d’un Jihad. En somme, les propos ne seraient pas sufissement virulents. Quant aux propriétaires des supermarchés, peu semblent vouloir interdire la commercialisation du livre car cette année «l’opération ramadan» a été fructueuse. Une pétition circule demandant le retrait du livre, elle est jusque-là signée par 18 000 personnes.

Contactée, la maison Albouraq a répondu que certains musulmans seraient outrés du fait que ces livres soient « vendus à coté de livres impurs » et considèrent que l’ouvrage, loin d’etre un appel clair au jihad, amène au dialogue entre les divers courants de l’islam.

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