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Des millions de tonnes de plastique disparus des océans: bonne nouvelle?

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Le plastique dans les océans disparaît sans qu’on puisse le retrouver. Crédit : Shutterstock

Des milliards de débris de plastique disparaissent des océans, et c’est tout sauf une bonne nouvelle.

Des chercheurs ont réalisé une étude entre 2010 et 2011 sur ces fameux « continents » de plastique qui inquiètent de plus en plus les scientifiques. Car ce sont chaque année 30 millions de tonnes de plastique qui finissent dans les océans, rejoignant une immense île d’ordures faisant six fois la taille de la France dans le Pacifique Nord.

99% du plastique introuvable

Mais ce « 7ème continent » composé de plastique n’est que l’arbre qui cache la forêt. Après avoir opéré plusieurs mesures sur ces blocs de débris qui flottent un peu partout sur les océans, les chercheurs ont estimé à 40 000 tonnes leur poids global. Soit quasiment rien lorsque l’on compare à ce qui est jeté dans les océans tous les ans, et le temps que le plastique met à se détruire dans l’eau salé.

Carlos Duarte, l’un des co-auteurs de l’étude, explique que « 99% du plastique présent dans les océans est introuvable. » Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la plupart du plastique présent dans les océans ne se compose pas de sacs et d’emballage. Avec les vagues, le soleil et l’effet de l’eau de mer, les morceaux se décomposent en petits bouts microscopiques.

La faune marine en danger

Les scientifiques connaissant le problème, ils ont utilisé pour leur étude des filets spéciaux censés pouvoir récupérer ces minuscules morceaux. Là encore, ils ont été surpris par le résultat puisqu’ils n’en ont quasiment pas récolté. Leur conclusion est sans appel : les poissons mangent le plastique en quantités énormes. Le problème est maintenant de savoir quel effet l’ingestion massive de plastique a sur les espèces marines, et pour l’instant, personne n’a malheureusement la réponse.

Soit elles l’avalent et le digèrent avec les conséquences néfastes que cela peut avoir sur le long terme, soit elles se contentent de le recracher ou de le rejeter dans leurs excréments.

En tout cas, une chose est sûre, il faudra beaucoup d’autres recherches pour obtenir des réponses sur ce problème écologique majeur.

 

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