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Farah tweete depuis Gaza: «J’ai survécu à 3 guerres,ça suffit»

[image:1,I]« Je suis Farah Baker, de Gaza, et j’ai 16 ans. Depuis que je suis née j’ai survécu à 3 guerres et je pense que c’est assez #sauvonsGaza » a posté la jeune fille sur son compte twitter.

Le quotidien sous les bombes 

A seulement 16 ans, Farrah relate inlassablement son quotidien depuis sa maison, en plein cœur de Gaza, via son compte twitter. Tous les jours, armée du hashtag  #Gazaunderattack, elle tweete des photos et s’exprime sur le sort des gazaouis :  « C’est mon quartier qu’ils bombardent. Je ne peux pas arrêter de pleurer, je pourrais mourir ce soir ».

«Voilà comment les enfants s’endorment à Gaza: ils bouchent leurs oreilles avec leurs doigts pour se protéger des bruit des bombes».

Farah n’hésite pas à publier des photos particulièrement choquantes, sans aucune pudeur, signe de la banalisation de la violence à Gaza. On peut voir sur son compte des photos de corps sans vie, dont certains sont des membres de sa famille.«Son frère a été tué le premier jour de l’Aid el-Flitr. Juste quelques minutes avant cela, il se coiffait et partait jouer».

Farah a l’œil partout, elle partage le désespoir des familles, l’état des routes de Gaza, les destructions de bâtiments, dont la Mosquée où elle allait prier. Fille d’un neurochirurgien, elle poste également des photographies relatant le quotidien des services hospitaliers. Ici la jeune fille déclare « Dans la main de mon père, un fragment du cerveau d’un petit garçon de 9 ans ».

Le conflit avançant, Farrah se sert de ce compte comme d’un véritable journal, elle écrit: « Je viens de me rendre compte que nous sommes jeudi! Les jours passent tellement vite ! Les journées se ressemblent et sont dangereuses. Même les maisons deviennent dangereuses. Comment pouvons-nous nous cacher dans ce monde abject? Ce sont peut être les tombes qui sont les plus sures, mais les maisons de Gaza y ressemblent étrangement. Elles sont toujours noires à cause des coupures de courant. Et quand elles sont bombardées, les pierres enterrent leurs habitants … Où devons-nous aller? »

Enfin, en plein coeur du conflit, la jeune femme a envie de dévoiler un autre visage de Gaza, celui dans lequel les bombardements n’existent pas : des habitants souriants, des paysages, la mer… « Juste pour se rappeler comment est vraiment Gaza ».

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