• À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
La Revue Internationale
  • UNION EUROPÉENNE
  • RUSSIE
  • AMÉRIQUES
  • ASIE
  • AFRIQUE
  • MOYEN-ORIENT
  • LE MONDE DE DEMAIN
Actualités

Femen à Notre-Dame: «Il faut réaffirmer le droit au blasphème»

08.07.2014 par La Rédaction

Marguerite Stern fait partie des neuf activistes des Femen qui se sont exhibées seins nus, le 12 février 2013 à Notre-Dame de Paris, pour « célébrer » la démission du Pape Benoît XVI. Alors que le procès s’ouvre mercredi 9 juillet, la jeune femme revient sur les conséquences de ce happening et l’avenir du mouvement féministe.

[image:1,l]

JOL Press : Regrettez-vous votre action à Notre-Dame ?
 

Marguerite Stern : Femen ne regrette jamais les actions qui ont été menées, et particulièrement pas le happening de Notre-Dame. Cette action a permis de créer un débat très important en France, autour du blasphème, de la place de l’Eglise catholique à un moment où elle était très présente dans les débats, lors de la proposition de loi sur le mariage pour tous.

Dans nos rues, au sein de nos institutions françaises, nous avons vu les responsables des institutions religieuses – et particulièrement de l’Eglise catholique  – donner leur point de vue sur un sujet de société qui concernait les citoyens.

L’Eglise s’est rendue dans la rue, la rue s’est rendue dans l’Eglise. Nous sommes allées adresser notre message politique directement dans les églises puisque celles-ci se permettent d’envahir les espaces de libre expression en France.

JOL Press : Comprenez que les actions des Femen puissent choquer ?
 

Marguerite Stern : Evidemment. Les réactions après le happening dans Notre-Dame étaient à la mesure de nos attentes : non seulement les croyants ont été choqués que l’on puisse blasphémer, mais également les non-croyants. C’est quelque chose qui n’existait plus en France, depuis l’action de Femen : il faut réaffirmer ce droit au blasphème. C’est notre droit et nous devons en user.  

Pour une société saine, en bonne santé, nous avons besoin de blasphème : nous avons le droit de critiquer des doctrines politiques, pourquoi ne pourrions-nous pas critiquer des théories religieuses, surtout lorsqu’elles ont une influence directe sur les droits des hommes et des femmes ? 

JOL Press : Les Femen accumulent les coups durs ces derniers mois. Le mouvement est-il en train de s’essoufler ?
 

Marguerite Stern : Nous restons positionnées sur la même ligne idéologique que celle créée il y a cinq ans. Trois piliers forts contre lesquels nous nous battons : les dictatures, la religion, et l’industrie du sexe. C’est vrai que nous avons essuyé plusieurs scandales pas toujours maîtrisés ces derniers mois : les procès, les départs des Femen, l’expulsion…

On regrette que les médias focalisent leur attention sur les départs des membres de Femen, plutôt que sur les actions que nous menons, comme par exemple la dernière que nous avons faite à Londres, pour dénoncer les mutilations génitales.

JOL Press : Allez-vous procéder à un changement de méthode pour redonner un souffle au mouvement ?  
 

Marguerite Stern : Le mouvement Femen est jeune : il est encore voué a évoluer et à se transformer d’année en année. Il y a eu des erreurs, certes, des expérimentations. Notre méthode d’action changera en fonction du sujet auquel nous sommes confrontés : il n’est donc pas impossible qu’elle se radicalise.

JOL Press: Etes-vous confiantes pour le procès ou pensez-vous que cela puisse vous fragiliser davantage ?
 

Marguerite Stern : Nous sommes plutôt confiantes. Nous avons envie que justice soit faite! N’oublions pas que nous avons été agressées : l’un des gardes de Notre-Dame a frappé ma tête au sol, après m’avoir allongée à plat ventre. J’ai aussi perdu la moitié d’une incisive. Pour nous, ce procès est l’occasion de remettre sur le devant de la scène médiatique le message que nous avons voulu porter durant notre action. Qui doit être blâmé ? Des féministes qui viennent véhiculer un message anti-homophobe et humaniste à l’intérieur d’une église ou alors ceux qui pratiquent la violence envers les femmes ? 

La Rédaction


Femen Féminisme Procès Ukraine
Tribune à la une
Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile

Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile
Hamid Enayat est un analyste, militant des droits de l’homme et opposant politique iranien basé en France. ...

Idées
lri-ipad

Newsletter

Pour vous abonner à la newsletter La Revue Internationale, remplissez le formulaire ci-dessous.

Nouveaux tirs de missiles nord-coréens

Nouveaux tirs de missiles nord-coréens

27.03.2023
En Continu
La population mondiale pourrait bientôt décroître

La population mondiale pourrait bientôt décroître

27.03.2023
En Continu
Discours de Biden à Ottawa

Discours de Biden à Ottawa

26.03.2023
En Continu
La visite de Charles III reportée 

La visite de Charles III reportée 

25.03.2023
En Continu
Sur le même sujet
<strong>La politique intérieure et extérieure du Kazakhstan : une opportunité pour renforcer les liens entre Paris et Astana</strong>

La politique intérieure et extérieure du Kazakhstan : une opportunité pour renforcer les liens entre Paris et Astana

22.12.2022
Actualités

Une fois de plus, cette année écoulée aura été riche en bouleversements politiques. L’année 2022 restera marquée au fer rouge par le conflit en Ukraine et ses secousses aux quatre

Flagrant délit de désinformation pour Moscou

Flagrant délit de désinformation pour Moscou

26.10.2022
Actualités

Mercredi 26 octobre, le gouvernement slovène a fait savoir que le gouvernement russe avait utilisé des photos de déchets slovènes, prétendant qu’il s’agissait de déchets ukrainiens, pour étayer sa thèse

L’attaque du pont de Kertch fragilise Poutine

L’attaque du pont de Kertch fragilise Poutine

09.10.2022
Actualités

Suite à l’attentat perpétré sur le pont de Crimée samedi matin ayant causé la mort de trois personnes et l’effondrement partiel de la structure, Vladimir Poutine a convoqué lundi 10

Humayoon Azizi, l’ambassadeur qui résiste aux talibans

Humayoon Azizi, l’ambassadeur qui résiste aux talibans

15.08.2022
Actualités

Depuis la chute du régime, l’ambassadeur d’Afghanistan à Paris, Humayoon Azizi, refuse de reconnaître les talibans, et continue d’exercer sa représentation diplomatique au nom de la République islamique d’Iran.  Réduction

Revue Internationale
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
  • Grand Angle
  • Idées
  • En Continu
  • Union Européenne
  • Russie
  • Amériques
  • Asie
  • Afrique
  • Moyen-Orient
  • À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
© 2017 La Revue Internationale. Tous droits réservés.
Scroll to top
Aller au contenu principal