Plusieurs milliers de personnes se sont mobilisées à Paris et à Lyon, dimanche 27 juillet, pour dénoncer le silence et l’inaction des responsables politiques face aux exactions commises contre les Chrétiens d’Orient. Au lendemain de ces rassemblements, le gouvernement a annoncé qu’il allait favoriser l’accueil en France des chrétiens d’Irak qui fuient en masse les persécutions de l’Etat islamique (EI): une décision qui devrait satisfaire les associations qui, en France, viennent en aide aux communautés chrétiennes du Moyen-Orient.
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Au lendemain du rassemblement de soutien aux chrétiens d’Irak et de Syrie devant la cathédrale Notre-Dame de Paris, dimanche 27 juillet, les ministères français des Affaires étrangères et de l’Intérieur ont déclaré qu’ils allaient favoriser l’accueil en France des chrétiens d’Irak.
La France va favoriser l’accueil des chrétiens d’Irak
« Nous venons en aide aux déplacés qui fuient les menaces de l’Etat islamique et se sont réfugiés au Kurdistan. Nous sommes prêts, s’ils le souhaitent, à en favoriser l’accueil sur notre sol au titre de l’asile », ont écrit Laurent Fabius et Bernard Cazeneuve dans un communiqué publié lundi 28 juillet.
Depuis une semaine, les chrétiens de Mossoul, deuxième ville irakienne, sont des milliers à chercher à fuir le pays. Les jihadistes de l’État islamique (EI) leur ont lancé un ultimatum en leur donnant quelques heures pour quitter les lieux.
En guise de soutien aux chrétiens d’Irak et de Syrie, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées, ce week end, notamment à Lyon et à Paris où une « messe pour la paix » en Orient a été donnée en la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Pétition « Sauvons les chrétiens d’Irak ! »
Parallèlement, une pétition en ligne adressée à l’ONU et à la Ligue Arabe a été lancée, le 23 juillet, et a déjà été signée par plus de 91.600 personnes.
« Aujourd’hui, sous nos yeux, en 2014, les chrétiens d’Irak sont victimes d’un véritable génocide. Et pendant ce temps, la communauté internationale s’inquiète à peine de leur sort » expliquent les signataires, avant de citer Ban Ki Moon.
Le 20 juillet dernier, le secrétaire général de l’ONU avait déclaré que « les attaques systématiques contre des civils en raison de leur origine ethnique ou de leur appartenance religieuse peuvent constituer un crime contre l’humanité dont les auteurs doivent rendre des comptes ».
« Nous ne pouvons pas laisser faire ! N’attendons pas qu’un crime contre l’humanité soit accompli pour que la communauté internationale agisse ! Nous vous prions d’intervenir au plus vite pour mettre fin aux exactions commises par l’Etat islamique et à l’éradication systématique des chrétiens d’Irak, » lancent les auteurs de la pétition.
Soutien des organisations
En France, plusieurs organismes et associations s’activent pour soutenir chrétiens d’Orient persécutés dans leurs pays, comme Œuvre d’Orient, fondée en 1856 par des laïcs, professeurs en Sorbonne. L’action de l’association s’articule autour de trois grandes missions – éducation, soins et aide sociale, action pastorale – dans une vingtaine de pays, dont la majorité au Moyen-Orient.
Depuis trois ans, l’association « Fraternité en Irak » se mobilise également pour aider les Chrétiens d’Orient menacés. Depuis la prise de Mossoul par les djihadistes de l’Etat islamique, le 10 juin dernier, l’organisme a lancé l’opération « Urgence à Ninive » afin d’envoyer des médicaments pour essayer d’éviter « qu’une crise sanitaire ne s’ajoute pas à la crise humanitaire ».
A travers les projets « Noël en Syrie », « Pâques en Irak », l’association SOS chrétiens d’Orient a, quant à elle, apporté de l’aide humanitaire à travers la distribution de nourriture et de vêtements dans des camps de réfugiés au Liban et en Irak.
